18 mai 2024

Présidentielles chiliennes: les deux extrêmes finissent en tête

Dimanche 21 novembre 2021, les Chiliens se sont mobilisés pour se présenter aux urnes pour élire un successeur au Président conservateur Sebastian Piñera qui ne s’est pas présenté à la course.

Dans un climat très serein, la journée de vote s’est soldée par une prolongation (second tour) où les deux extrêmes (droite et gauche) continueront par le truchement de l’arme de la dialectique à se battre pour occuper les fauteuils du palais présidentiel Chilien.

Dans la foulée, José Antonio Kast, candidat d’extrême droite, est arrivé en tête du premier tour, où il affrontera le candidat de gauche, Gabriel Boric, le 19 décembre prochain. Pour la première fois en trente ans, les candidats du centre gauche et du centre droit sont absents du second tour.

A l’issue d’un premier tour d’élection présidentielle, dimanche 21 novembre, nous autres en Haïti avons manifesté un intérêt particulier de nos jours sur la réalisation des joutes électorales dans les pays de l’Amérique latine. Conscient de la présence massive des haïtiens dans ces régions, nous avons suivis de près le déroulement de l’évènement qui indirectement peut avoir des impacts sur les relations des pays. Après les dépouillements, le candidat d’extrême droite, José Antonio Kast avec 27,9 % a devancé Gabriel Boric 25,7 %, annonçant le second tour polarisé qui aura lieu le dimanche 19 décembre.

Quelques témoignages après la publication des résultats…

« On pensait arriver en tête. Je suis inquiet car ne pas remporter une élection, ce serait une chose, mais la perdre à la faveur d’un candidat rétrograde, autoritaire et pro-Pinochet [général à la tête de la dictature, de 1973 à 1990], serait totalement différent », soupire Matias, un avocat de 41 ans, en référence à José Antonio Kast, qui, s’il a dernièrement refusé le qualificatif d’ultra droite, a déjà exprimé ses affinités avec la dictature. Assise à même le sol, Carmen Morales, 39 ans, consultante, tire nerveusement sur une cigarette en découvrant le rapport de force.

« Kast en tête, c’est schizophrénique. Je ne comprends pas comment un pays a pu voter en faveur d’une nouvelle Constitution [à plus de 78 %, lors d’un référendum, en octobre 2020] et donner autant de voix à un candidat qui rejette clairement l’Assemblée qui la rédige. »

Si des chiliens déjà commencent à se plaindre, quand est-il de nous autres Haïtiens qui depuis quelques avons une grande représentativité en terre Chilienne ? Toutefois, il faut se rappeler que José Antonio Kast, à la Trump n’a pas maquillé ses mots en ce qui concerne sa politique migratoire.

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