En dépit de la promesse d’amnistie générale faite de la part du gouvernement des talibans, les Nations unies l’ont accusé ce mardi 14 décembre, responsable d’environ 72 exécutions extrajudiaires à partir du mois d’août. Les nouveaux chefs d’Afghanistan ont catégoriquement nié cette information.
La Haut-Commissaire adjointe aux droits de l’homme, Nada Al-Nashif a déclaré devant le Conseil, situé à Genève que l’ONU a reçu « des allégations crédibles faisant état de plus de 100 exécutions d’anciens membres des forces de sécurité nationales afghanes et d’autres personnes associées à l’ancien gouvernement, dont 72 au moins ont été attribué aux talibans ».
« Dans la seule province Nagarhar », dit Mme Al-Nashif en poursuivant « au moins 50 exécutions extrajudiaires de personnes soupçonnées d’être membres du groupe. EL-K [la branche afghane du groupe Etat islamique] semblent avoir été commises ». Suite à cette déclaration de la Haut-Commissaire adjointe aux droits de l’homme, Mme Al-Nashif, les talibans ont rejeté ces accusations.
« Les rumeurs sans fondement ne doivent pas être prises pour de l’argent comptant », a réagi Abdul Qahar Balkhir, le porte-parole du ministère taliban des Affaires étrangères. Il a ajouté que les talibans « respectent pleinement le décret d’amnistie, et les employés des gouvernements précédents ne sont pas persécutés ». Il a également assuré que des enquêtes seront menées sur chaque cas de suspect et quiconque coupable de violer l’amnistie sera jugé et puni.