par Ici comme ailleurs, l’abus de l’alcool tue. Et, nonobstant des pathologies qui en dégagent, la consommation d’alcool ne fait que s’accroitre. L’organisation Mondiale de la Santé (OMS) avance la mortalité de plus de trois millions de personnes recensées chaque année, soient par cancers, cirrhoses, alcoolo-dépendance et les accidents de la circulation.
Si dans les régions froides, l’alcool et le tabac sont consommés pour conserver un minimum de chaleur au corps, l’excès a toujours eu gain de cause sur le métabolisme humain.
Les prescrits de la science soulignent la levée des inhibitions par l’alcool, en gardant toutefois les limites. « Un petit verre” dit le buveur ». Au-delà d’une certaine dose, les réactions s’avèrent dangereuses pour le corps humains.
L’alcool est souvent considéré comme un aphrodisiaque. Bien qu’il permet d’être plus léger, plus entreprenant, parfois plus drôle et moins complexé, il agit directement sur le cerveau. En d’autres termes, il est un psychotrope.
En Haïti, différentes appellations lui sont attribuées, telles : gwòg, Tafya, Kann kif fèl etc.- dépendamment du milieu, des saveurs diverses sont proposées pour des vertus précises.
Haïti, bien qu’on soit un pays tropical, la consommation de l’alcool est très excessive en milieux urbains comme en milieux ruraux. Presque dans tous les coins et recoins du pays, on ne peut s’empêcher de voir sur les étagères des supers marchés et sur les tables des petits commerçants l’exposition de différentes gammes de produits alcoolisés à la saveur locale sortie du terroir haïtien. Des compositions faites de Safran, de Lyann bande, de Bwa cochon, d’Asorosi… dans des bouteilles tagguées de slogans incitants au plaisir sexuel, comme : Leve sou mwen, Al konyen, Fann koko, Jouk li jou etc.
Quelques effets de l’alcool
Nous avons consulté le « Petit Larousse de la sexualité » pour mieux appréhender la question, et, nous sommes parvenu à ce qui suit :
– Jusqu’à trois verres, il provoque une légère euphorie, l’envie de rire, le discours est plus fluide, plus facile et l’érection en est parfois facilitée.
– Avec trois à quatre verres, on exprime plus facilement ses désirs, l’érection peut encore être favorisée, mais l’éjaculation sera retardée.
– Avec cinq ou six verres, l’élocution devient trainante et pâteuse, les gestes sont moins coordonnés, l’érection est plus aléatoire, l’éjaculation n’est plus contrôlable. La femme a plus de difficulté à obtenir un orgasme.
– A partir de sept verres, c’est la panne sèche, le jeu de séduction n’a plus rien de maitrisée, on est somnolent, les réflexes sont ralentis, l’érection et l’orgasme ne répondent plus.
L’homme se mesure parfois à sa virilité. Il ne se sent plus homme sans sa force physique, son courage et sa puissance sexuelle. Partant de l’histoire de la création (version Louis second) le mâle est le sexe dominant et il se doit de le prouver surtout par sa capacité de satisfaire sexuellement son partenaire. D’où la complexité du sujet qui condamne l’être masculin à chercher recours à des substances fortes capable de l’aider à faire face aux obligations qui lui sont imposées sexuellement.
