14 mai 2024

La solution n’est pas militaire, selon un cadre de l’Alternative Socialiste (ASO)

Faillite et impuissance de l’état, multiplication des zones de non droit, augmentation alarmante de la criminalité en général et des cas d’enlèvement en particulier, tel est le constat “, déclare le professeur Philippe Laporte, cadre du parti socialiste haïtien ASO.

M. Laporte fait sa voir que l ’état haïtien a perdu le monopole de la violence légitime. Cette violence est désormais exercée par des groupes armés illégaux : les gangs. Une violence donc illégitime et brutale dont les premières victimes sont ceux des classes populaires contraint de vivre sur des « territoires perdus » de la nation.

La gravité de la situation a même provoqué un poignant aveu d’impuissance du chef d’état major des FAD’H, pour suit-il.

On pourrait critiquer sa naïveté pour avoir cru que la soi-disant « remobilisation » des forces armées pouvait être autre chose qu’un simple effet d’annonce, une diversion médiatique sans contenu réel.

Cependant, les dirigeants de cette dernière décennie nous ont assez habitué à leur incapacité d’avoir honte pour valoriser l’expression de ce sentiment venant de celui qui est au commande de l’une des deux entités constituant notre force publique.

Le spécialistes en éducation croit qu’opposer une puissance de feu et une violence légitime équivalente ou supérieure à la violence brutale des gangs permet certes de traîter les symptômes de l’insécurité mais pas les causes.

Les causes profondes de l’insécurité sont à trouver dans l’application aveugle des politiques ultra-libérales. Ces politiques ont progressivement réduit à néant les capacités d’intervention de l’état dans le domaine social tandis que son appauvrissement planifié et sa dépendance à l’aide externe l’ont rendu impuissant dans le domaine régalien. À mesure que l’état délaissait les quartiers populaires et les populations qui y vivent. Ces quartiers étaient reprises en main par les gangs.

La solution n’est donc pas militaire. Elle passe certes par un retour de la force publique dans ces quartiers mais surtout par un retour de l’état dans ses missions sociales au service des populations les plus vulnérables.

Il affirme que l’Alternative socialiste en accord avec ses valeurs et ses orientations, proposé entre autres de : créer une brigade d’intervention entièrement dédié à la lutte contre les groupes armés illégaux; de renforcer la police judiciaire dans sa mission de répression du crime organisé avec des moyens humains, financiers et technologique pour identifier et démanteler les réseaux de trafic d’armes et d’être humains qui sont directement liés aux gangs et qui participent à leur financement et de renforcer l’UCREF dont l’action a été handicapé durant ces 5 dernières année ( pièce maîtresses dans la lutte contre les filières de blanchiment de l’argent tiré des enlèvements contre rançon).

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