17 mai 2024

Guerre en Ukraine. Trois journaux nordiques vont publier en russe pour contrer le Kremlin

Alors que de nombreux médias et réseaux sociaux ont été bloqués en Russie, limitant ainsi l’accès à l’information sur place, les trois rédacteurs en chef de journaux nordiques ont indiqué leur intention de publier en russe pour contrer la « propagande » du Kremlin.

Trois grands journaux nordiques ont annoncé jeudi la traduction en russe d’une partie de leurs articles sur la guerre en Ukraine, afin de pouvoir atteindre le public en Russie et contrer la « propagande » du Kremlin.

« Notre but est de donner aux Russes accès à une couverture non partisane et fiable », écrivent les rédacteurs en chef des quotidiens de référence Politiken(Danemark), Dagens Nyheter (Suède) et Helsingin Sanomat (Finlande) dans une tribune commune.

« La tragédie ukrainienne ne doit pas être communiquée au public russe par des canaux de propagande », plaident-ils, en dénonçant la récente fermeture « des derniers médias audiovisuels indépendants en Russie, la radio Echo de Moscou et la chaîne de télévision d’opposition Dojd ».

Plusieurs médias étrangers ont cessé leurs activités en Russie

De nombreux médias étrangers ont également décidé de suspendre leurs activités en Russie après l’adoption par la Douma d’une loi sanctionnant lourdement toute « information mensongère » après l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe.

L’accès au réseau social Facebook a également été coupé, signalant selon des experts la volonté du Kremlin d’étouffer toute voix dissonante sur le conflit ukrainien.

« Les mères russes doivent savoir que leurs fils ont été envoyés dans l’inconnu, que des civils innocents ont été tués et blessés, que deux millions d’Ukrainiens ont été contraints de fuir leur propre pays et que des millions d’enfants ukrainiens ont vu leur enfance détruite », soulignent les trois rédacteurs en chef, Christian Jensen (Politiken), Peter Wolodarski (Dagens Nyheter) et Kaius Niemi (Helsingi Sanomat).

Dans le récit officiel russe sur l’invasion de l’Ukraine, celle-ci est présentée comme une opération limitée de maintien de la paix visant à protéger les Ukrainiens russophones d’un « génocide ».

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