Dans son analyse, le leader socialiste Jean-Hénold Buteau dit Janjan montre la necessité de plus de vertus dans la politique en Haïti, au regard de l’avalange d’hommes et de femmes au profil douteux ou sans compétence morale qui y est intégré ses 20 dernières années.
Jean-Hénold Buteau dit “Janjan ” déclare que la faune politique actuelle est composée essentiellement d’hommes et de femmes politiques impréparés et ayant construit leurs fortunes personnelles à partir de l ‘argent public.
En plus d’une impreparation qui les caractérise, ces hommes et femmes politiques sont anti-patriotes et ne sont motivés que par l’appât du gain, souvent au détriment de l’intérêt national.
Si l’ascenssion au pouvoir d’un René G. Préval a eu comme conséquences la déconstruction de l’ utopie populaire incarnée par la présence de Lavalas aux plus hautes sphères; elle a facilitée le début du déclin, qui s’ accentuera plus tard avec Michel Martelly.
Dans son analyse de la composante historique de la crise, Jean-Hénold Buteau estime que la crise politique actuelle émane d ‘un choc entre d’ une part la période de la complète domination de l’ oligarchie sur les masses populaires durant le rêgne des Duvalier qui – même en brandissant une rhétorique parfois anti bourgeoise – a assuré la toute prédominance de l’oligarchie en renforçant constamment son influence ; d’autre part la période d’une montée populaire sous le régime lavalas qui a su synthetisé une rebellion des masses au plus Haut niveau de l’État.
Entre ses deux périodes, l’ intermède Prévalien a acté un retrait de la montée populaire en faveur de l’irruption de nouveaux politiciens dont l’agenda essentiel était d ‘avoir le contrôle de l’état pour créer puis ensuite consolider leurs fortunes personnelles. “Des gens modestes devenus subitement riches par la politique ” pour la plupart d’ entre eux,conclut Dr Buteau.
Plus de vertus pour éradiquer l’impreparation à la tête de l’Etat
” Le Peuple doit pouvoir se réconcilier avec sa propre rebellion”, déclare Janjan Buteau. La rebellion est selon lui une notion vertueuse. Il croit que les masses doivent en même temps monter au crénau pour combattre le projet des politiciens affairistes, impréparés et anti patriotes mais aussi revendiquer de véritables conquêtes populaires.
Pour cela, un autre profil de politiciens doit émerger pour éradiquer toute forme d’ impréparation et de préponderance de politiciens verreux.
L’intronisation de la notion de vertus dans le discours politique propulsera l’idée que nos choix se portent désormais sur des personnes préparées à diriger, tant sur le plan académique que politique, mais également avec des compétences morales et humaines et une connaissance claire des enjeux historiques de notre vécu de Peuple.
Des personnalités politiques préparées et non motivées par la construction de fortunes extraordinaires sur le dos des caisses publiques comprendront aussi la necessité de construire une bourgeoisie nationale avec des tenants de capacités de production qui seront en connexion avec l’ économie réelle, en connexion avec la production de biens.
Il estime que la vertu incarnée sans ambiguité dans un leadership national d’un chef d’ Etat préparé amènera aussi la bourgeoisie à aider – à partir de paiements de redevances – à financer le développement du pays et à reinvestir une partie de leurs épargnes dans la production.