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Ce 4 janvier 2023 que le pasteur Armel Lafleur devait être entendu au parquet du Tribunal de première instance de Port-au-Prince par le commissaire du gouvernement, après une convocation du commissaire, Me. Jacques Lafontant, pour répondre de l’accusation d’outrage public à la pudeur et de profond trouble dans l’ordre social créé par ses agissements.
Il faut rappeler que ces derniers jours des vidéos dudit pasteur en train de faire des attouchements à sa propre fille sous le prétexte de dispenser des cours d’éducation sexuelle aux membres de son église circulent en boucle sur les toiles sociaux en provoquant la réprobation des citoyens.
Entre-temps, la fille qui s’est prêtée au jeu de son père, en sa qualité de majeure et d’ingénieur de profession selon ses dires, a banalisé la question en la considérant comme normale et l’intégrant dans une dynamique d’éducation sexuelle qui a toujours existé entre son père et elle.
Des avocats consultés sur l’affaire ont évoqué l’article 283 du code pénal haïtien pour affirmer que dans le cas d’outrage public à la pudeur, défini comme tous actes, attouchements ou autres actes semblables susceptibles de blesser la pudeur d’une personne, le pasteur est passible d’un emprisonnement de trois mois à un an alors qu’il a déjà un procès devant la Cour d’appel pour une accusation de viol et de séquestration sur mineure.
En dernier développement du dossier, le commissaire Lafontant, sur requête du cabinet d’avocats du pasteur, a reporté la convocation au lundi 9 janvier 2023 tout en profitant pour émettre une interdiction de départ à l’encontre de ce dernier.
