19 septembre 2024

Murielle Leconte, la passion de toute une vie

Parle-moi de Simone de Beauvoir, de Rosa Parks, de Eve Ensler, de Joséphine Baker… et je te parlerai de Murielle Leconte. De toute l’histoire de l’humanité, les questions relatives aux gens et aux genres font cogiter et participent pleinement à l’écriture d’épopés et de récits pour l’imortalisation de l’être.

Aujourd’hui, de ce dynamisme, nous avons choisi de mettre sous les feux des projecteurs une femme anthologique à la dimension de sa passion demesurée pour le beau, le vrai et le réel.

Murielle Leconte de formation est Ingénieur, danseuse, et artiste peintre, née un 8 décembre à Port-au-Prince; toute sa vie, elle s’adonne à la danse, à la peinture sur vêtements, verres, céramiques, crée de jolies sac à main, des bijoux en corne, des coussins, des nappes sur commande, des vêtements pour hommes, femmes et enfants, Enfin c’est une artiste dans l’âme qui travaille pour tous les goûts et pour satisfaire sa clientèle.

Ses créations sont uniques et originales. le public haïtien apprécie fort ses œuvres, à travers des expositions, ici comme ailleurs trouvent preneurs, d’ailleurs, c’est ce qui l’encourage et la motive dans la continuation de l’écriture de son récit épique.

Chaque année, elle fête Murielle Créations en organisant régulièrement des activités récréatives pour se péréniser. Une vie entre rêves et souvenirs loin de sa terre natale … Dans une entrevue accordée à Tiket Magasine, Murielle a parlé de son état de santé, un cancer qui l’inspire plus de peur que mal. Pour rester en vie, pour garder l’équilibre, elle partage son agenda de création avec ses séances de Chimiotherapie.

Un extrait de l’interview: << Ce n’est pas de plein gré que je suis ici aux Etats-Unis, contrairement à ce que pensent beaucoup de gens. Si je suis ici, c’est à cause de mon état de santé. Depuis huit mois, mon médecin a découvert que je suis atteinte d’un cancer au niveau des os, donc, je n’ai eu d’autre choix que de venir ici pour me faire soigner. Deux fois par semaines, je suis une séance de chimiothérapie. C’est très douloureux mais c’est le prix à payer pour combattre la maladie. Contrairement à beaucoup de gens, mon système réagi plutôt bien à la chimio. Je n’ai pas maigri, j’ai, comme vous pouvez le constater, tous mes cheveux, il m’arrive seulement de perdre un peu l’appétit. Je pourrais décrire les symptômes de ma maladie par des douleurs atroces à la taille. Je me déplace parfois à l’aide d un « walker » mais je peux tout aussi bien le faire seule », confie Murielle. La Foi « Je suis malade, certes, un cancer n’est pas une mince affaire. Quand je regarde d’autres gens qui sont atteints de la même maladie que moi et qui luttent, je crois que moi aussi je peux me battre. Le traitement est assez efficace; je sens d’ailleurs une certaine amélioration. Le traitement ne peut-être efficace si les deux parties ne travaillent pas de pair. Le médecin joue sa partition et la malade aussi doit faire beaucoup d’efforts. La résilience « Dès que j’ai appris ma maladie j’ai rendu visite à mon psychologue. Il m’a aidé à accepter ma nouvelle situation et à prendre des dispositions en conséquence. Mes amis aussi me sont d’un grand recours. Je continue à peindre de temps en temps quand l’envie me prend. J’ai des gens qui ont l’habitude de travailler avec moi pour Murielle Créations, ils continuent de faire avancer le travail. Histoire de garder le moral, je fais de petites sorties en public de temps à autre, je vais au bord de la mer afin d’y respirer l’air frais. Je projette d’ailleurs de faire une croisière prochainement, je fais attention à ce que je mange. Je prends soin de moi, en un mot », continue-t-elle… >>

Lorsqu’on vit entre rêves et souvenirs, lorsqu’on vit au rabais, sans garantie de voir le lendemain, vivre chaque instant comme le dernier… On ne vit pas réellement mais on perd de sa candeur comme un brasier de paille perd sa chaleur.

Le 3 décembre dernier, elle a célébré ses trente (30) ans de création pour que davantage elle s’enfonce dans les annales. L’esprit de Murielle est pour l’art, ce que l’oxygène est pour l’homme, un besoin essentiel qui le maintient en vie.

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