Des changements visibles ont été apportés dans la structure sanitaire et la commercialisation de l’eau potable en Haïti ces deux dernières décennies.
L’intensification des micros centres et la mise en sachets ou en bouteilles des eaux traitées par osmose inverse ont baissé le rythme de certaines pratiques négligentes et non saines au sein de la population ; provoquant la fin de la commercialisation d’eau potable tirée en surface des réservoirs et vendus directement à travers des saut d’eau.
La disparition progressive des marchandes trainant des saut d’eau ( bokit) tirés des réservoirs a été la conséquence de la multiplication exponentielle des micros-centres et entreprises de mise en sachets. L’intensification de ces distributeurs a complémenté et changé les méthodes et pratiques : Le marché prive de l’eau potable, pesant plusieurs centaines de millions de gourdes , a donc complètement changé au début des années 2000.
Cette métamorphose du marché de l’eau potable a écarté la population des pratiques non commodes de consommation d’eau provenant des captages usés de la zone. Elle a également réduit considérablement les déboires de cette population pour accéder à l’eau potable . « 20 ans de cela les habitants s’abreuvaient des eaux tirées des bassins parce que le prix d’un gallon d’eau traitée dépassait leur moyen. » racontent des habitants de la zone métropolitaine. Ils vivent à Jacquet, Delmas , Cazeau et au centre-ville de Port-au-prince..
Ces riverains n’écartent pas cependant d’énormes doutes quant à la potabilité de l’eau et révèlent le manque d’accès évident à l’eau potable . Les riverains ont indexé l’incapacité de l’Etat et ses faiblesses à établir des structures modernes favorisant le développement quant à la gestion du marché de l’eau potable et les faiblesses du système national d’assainissement.
Le rapprochement des fosses septiques et des puits , le manque de gestion des déchets liquides produites par les compagnies d’eau potable, l’absence de contrôle des compagnies vendant de l’eau potable, la précarité et l’ancienneté des réseaux hydrauliques sont entre autres les principaux problèmes relevés par ces riverains.
L’aide de certains programmes sanitaires ont accoutumé la population haïtienne à des méthodes de traitement personnalisé dont les tablettes ou le versement du chlore dans l’eau tirée du puits ou d’un bassin. Rappelons qu’en Haïti , près de 58 % de la population n’a pas accès à une eau plus ou moins potable.