16 mai 2024

Indigné, l’envoyé spécial des États-Unis en Haïti, Daniel Foote démissionne

Dans une lettre adressée au secrétaire d’État Américain, Antony Blinken, ce mercredi 22 septembre 2021, l’envoyé spécial des États-Unis en Haïti à savoir Daniel Foote a rendu son tablier. Il explique avoir pris cette décision parce qu’il ne sera  pas associé à la décision inhumaine et contre productive des États-Unis d’expulser des milliers de réfugiés haïtiens et d’immigrants illégaux vers Haïti. Il ajoute aussi que l’une des causes de sa démission est que les ambassades des États-Unis et d’autres à Port-au-Prince ont publié une autre déclaration publique de soutien au Premier ministre de facto non élu, le Dr Ariel Henry en tant que leader intérimaire d’Haïti, et ont continué à vanter son “accord politique” sur un autre accord plus large et plus tôt dirigé par la société civile. 

“Cher Secrétaire Blinken, Avec une profonde déception et mes excuses à ceux qui recherchent des changements cruciaux, je démissionne de mon poste d’Envoyé spécial pour Haïti. Je ne serai pas associé à la décision inhumaine et contre-productive des États-Unis d’expulser des milliers de réfugiés haïtiens et d’immigrants illégaux vers Haïti, un pays où les responsables américains sont confinés dans des complexes sécurisés en raison du danger que représentent les gangs armés contrôlant la vie quotidienne.  Notre approche politique envers Haïti reste profondément imparfaite, et mes recommandations ont été ignorées et rejetées, lorsqu’elles n’ont pas été modifiées pour projeter un récit différent du mien” a-t-on lu dans sa lettre de démission.

Dans le contexte où le peuple haïtien est  embourbé dans la pauvreté, otage de la terreur, des enlèvements, des vols et des massacres de gangs armés, Daniel Foote a souligné que ce peuple ne peut tout simplement pas supporter l’injection forcée de milliers de migrants de retour sans nourriture, sans abri et sans argent sous un gouvernement corrompu avec des alliances de gangs.  “L’État effondré est incapable d’assurer la sécurité ou les services de base, et davantage de réfugiés alimenteront le désespoir et la criminalité. L’afflux migratoire vers nos frontières ne fera qu’augmenter à mesure que nous ajouterons à la misère inacceptable d’Haïti”. A-t-il soutenu.

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