16 mai 2024

La Turquie renonce au système russe de paiement Mir

Prise en étau entre Washington et Moscou, la Turquie abandonne finalement le système russe de paiement Mir. Les trois dernières banques turques qui acceptaient encore ce système ont finalement été contraintes d’y renoncer, par peur de représailles américaines. La Turquie risquait, en effet, de s’exposer à des sanctions dites « secondaires ».

Les touristes, entrepreneurs et exilés russes qui comptaient sur le système Mir pour faire des achats et effectuer des retraits en Turquie vont devoir se tourner vers des moyens alternatifs, tels que les paiements en espèces ou les cartes bancaires du réseau chinois UnionPay. Halkbank, Ziraat et Vakifbank, trois banques publiques qui autorisaient encore les transactions avec les cartes Mir, vont finalement y renoncer, emboîtant le pas aux banques privées Isbank et Denizbank.

Le Kremlin a dénoncé mercredi « la pression sans précédent » des États-Unis sur la Turquie. « Cette décision, bien sûr, a été prise sous la pression sans précédent » de Washington, a fustigé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, jugeant « la situation complexe » pour les banques turques qui utilisaient jusque-là les cartes Mir et désormais « menacées de sanctions » économiques américaines.

Cette décision prise par la Turquie a, de facto, un peu plus accru l’isolement bancaire de la Russie. Avant la Turquie, l’Ouzbékistan avait annoncé, en fin de semaine dernière, renoncer aux cartes Mir, utilisées depuis 2015 dans quelques pays du monde, dont la Biélorussie, pour permettre aux Russes de faire des règlements à l’étranger

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