18 mai 2024

« Je ne pouvais pas tuer des innocents », déclaration de certains militaires de l’armée birmane

Environ 2 000 militaires ont abandonné l’armée birmane dans les rangs Tatmadaw. Or l’armée ne conçoit que 350 000 soldats : faits avérant, cela pourrait fragiliser la junte militaire birmane pour de longues dates, elle qui a organisé le coup d’État du 1er février. Ce dernier a renversé l’élue démocratique, Aung San Suu Kyi, et procédé à son arrestation jusqu’à sa condamnation à une durée de 2 ans de ferme.

« En 2015, j’ai assuré la sécurité des bureaux de vote qui ont permis à Aung San Suu Kyi d’être démocratiquement élue. Aujourd’hui, on me demande de tirer sur ses défenseurs », déplore Kaung Htet Aung, sergent au sein de l’unité Tatmadaw. « J’ai intégré l’armée pour protéger la population, pas pour me battre contre elle», a insisté ce dernier pour revenir à ce qui fait l’objet de sa mission. Il a servi l’armée pendant près de 29 ans jusqu’à briguer ce poste. Son parcours, semé d’embûches, il a enfin fui.

Peu après, il rejoint les “People’s Soldiers”, composée d’anciens militaires et l’a aidé à s’y loger. Cette organisation tient la main de tous ceux qui veulent defecter l’armée. Dorénavant, le jeune militaire s’arrange au côté de la résistance birmane, en mettant ses compétences à leur service. « Je fabriquais des armes au sein de la Tatmadaw. Aujourd’hui, je le fais pour me battre contre elle », poursuit le homme avant de dire amèrement « Il n’y a que par la force que nous pourrons en finir.»

« La junte doit comprendre que même dans ses rangs, on ne la soutient plus. Elle doit rendre le pouvoir au peuple et on doit entamer une grande réforme militaire. Il faut que l’armée retrouve son but premier : protéger sa population », Hey Int Thwe, un soldat de 30 ans.

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