23 novembre 2024

Éditorial RDNP : Objet de convoitise !

À mesure qu’on force la population à gober, comme un œuf, la possible, l’éventuelle, l’inévitable occupation du territoire national, dans ses couches saines, authentiques, lucides, patriotiques, elle développe sa capacité de discernement pour afficher un refus systématique de cette monstruosité agitée comme un épouvantail, tant par des conspirateurs nationaux qu’internationaux. Aussi, cette population remonte-t-elle à la première souillure, à l’histoire de 1915, le point de départ de l’hypothèque de sa souveraineté ! Hypothèque qui se renouvelle constamment en raison des atrocités, des leurres, des ingérences étrangères dans les affaires de l’État, entraînant des conséquences graves, dont l’instabilité politique chronique, la dépendance économique aiguë, la baisse de la production locale, la perte graduelle de la culture, des valeurs, des traditions. Les vidéos, témoignages, réflexions sur cette période sont, depuis un certain temps, massivement publiés, comme pour éveiller la conscience collective.

Nous pensons, au Rassemblement des Démocrates, Nationaux, Progressistes (RDNP), — à mesure que des dégénérés se croient les seuls nés, investis de Jean Jacques Dessalines — qu’il est impossible de réparer l’outrage fait à l’Empereur qui, dans sa Constitution impériale de 1805, avait fortement tracé les lignes de l’organisation politique de la société et déterminé toutes les limites de la liberté, de la souveraineté, de l’indépendance du peuple haïtien. Qu’il s’avèreimpossible de trouver, comme en 1791, l’accord historique minimal indispensable pour sortir, aujourd’hui, la Nation du joug satanique des gangs armés, ces «bandits légaux fédérés», responsables de la crise multidimensionnelle, jamais traversée par le pays. Se croyant les seuls investis de l’Empereur pour imposer , à eux seuls, une formule bancale de transition, pour garder les privilèges de classes, pour maintenir les iniquités, les injustices plus que séculaires, pour rester, pire, se perpétuer au pouvoir…

À mesure que ces princes des ténèbres, conspirateurs nationaux, font durer la douleur du peuple, les enfants n’iront pas à  l’école. Ainsi, ils viendront grossir le nombre de sans-culture, sans-histoire, sans-nationalité, sans-identité, sans-Patrie, la cohorte de nouveaux esclaves ou force de travail au servicedes conspirateurs étrangers. Les Grenadiers, Guerriers de lumière, Magistratures morales, une fois désarmés, iront gonfler le nombre des expatriés, esclaves à talent ou professionnels déqualifiés. Au final, la voie sera libre pour acclamer la venue des «messies» et proclamer leur règne ad vitam aeternam, pour un renouvellement, non pas constant, mais perpétuel de l’hypothèque de la souveraineté nationale ou une annexion qui ne dit pas son nom.

Bien compter, mal calculer ! L’effet inverse se produit. Les yeux de nombre de citoyennes et citoyens se dessillent. Ces patriotes sont assez suffisants pour constituer la masse critique de résistants à cette tragicomédie qui met à mal l’honneur, la dignité, le respect d’une Nation, menacée d’effondrement total.En même temps que se précise le mobile du crime, se profile les contours de l’objet de cette convoitise : une Terre natale, dont le sous-sol s’avère potentiellement riche en minerais, à transformer en Terre promise, libre, souveraine et indépendante, au bénéfice de tous ses ressortissants, sans distinction de sexe, de classe.

Ensemble, ensemble, ensemble, jusqu’à la victoire finale.

Met men, pran desten nou an men.

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