La scène est virale sur les réseaux sociaux. Des militants qui scandaient hier mercredi “Arete Martine” se sont faits tabassés dans la Cour du Parquet de Port-au-Prince lors de l’audition de l’ex première dame Martine Moïse dans le cadre de l’instruction du dossier de l’assassinat de son mari Jovenel Moïse.
Les membres de la Force des militants révolutionnaires du Champs-de-Mars (FMRC) font savoir qu’il ne faut pas se fier au visage apparemment angélique : “Martine pa ti sen li vle montre li ye a” (traduction littérale:Martine n’est pas aussi innocente qu’elle veut le faire croire).
Ils affirment avoir toujours été marginalisés et victimes de violence. Des actes de violence en plus n’y changeront rien en leur conviction de forcer le changement du pays. Cette violence selon eux n’a fait que changer de visage: de Jovenel à Martine Moïse.
Dans une entrevue exclusive accordée à Fernandolivenews.com, ces militants croient que Martine Moïse est pire que son mari.
Si Jovenel Moïse avait eu pitié de nous en nous lançant que de jolies petites bonbonnes de gaz lacrymogène, sa femme n’hésitera pas à nous tuer, renchérissent-ils. La violence qu’on pensait subir d’Ariel Henry nous vient plutôt de Martine Moïse. Elle a pris les commandes de la machine de répression sur les militants politiques.
Ils en veulent pour preuve ce qu’ils pensent être le silence assourdissant de l’ex première dame lors de la dizaine de massacres perpétrées sous ce régime. “Pire encore, elle ne condamne même pas les violence faites aux femmes. Elle ne l’a pas fait pour Nice Simon, les femmes migrantes du pont de Del Rio encore moins pour Netty Duclaire.Elle met son focus que sur la corruption et les petites combines”.
Ces militants affirment que Martine Moïse savait qu’elle ne devait pas critiqué son mari parce qu’elle fera pire si elle accède au pouvoir.
Par ailleurs, les très agressifs Jovenelistes ont continué de les menacer après les scènes de bastonnade.