Le parti politique Alliance pour une Société sans Exclusion (ASE), dirigé par l’ancien président de la Chambre des députés Cholzer Chancy, se dresse fermement contre les divisions qui compromettent dangereusement le processus de transition en Haïti. Dans un contexte de crise généralisée, où le peuple fait face à des souffrances accrues, ASE exprime sa profonde préoccupation face aux tensions grandissantes entre le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et la Primature, un conflit qui mine la crédibilité de la transition aux yeux de la population.
Dans une note incisive en date du 29 octobre 2024, ASE interpelle directement les dirigeants en posant une question fondamentale : « Les membres du CPT et le Premier Ministre Conille placent-ils réellement le peuple haïtien parmi leurs priorités ? »En effet, le parti attire l’attention sur des chiffres alarmants : plus de 500 000 enfants sont privés d’éducation, plus de 300 000 familles déplacées survivent dans des conditions précaires, tandis que l’insécurité gangrène de nombreuses zones du pays. Le parti souligne que cette situation ne saurait perdurer sans aggraver encore les souffrances du peuple haïtien.
ASE avertit que les signes d’échec de la transition se multiplient, alors que les querelles au sein du CPT et de la Primature risquent de compromettre l’échéance cruciale du 7 février 2026 pour un retour à l’ordre démocratique. Cette échéance, estime le parti, ne pourra être respectée que si les dirigeants unissent leurs efforts pour une véritable réconciliation politique et institutionnelle, recentrant le processus sur trois priorités fondamentales : relancer l’économie, garantir la sécurité nationale, et apaiser les tensions sociales.
Pour éviter un échec total, ASE propose des mesures concrètes, notamment la modification de l’Accord du 3 avril afin de renforcer le consensus politique, ainsi que l’harmonisation des relations entre le CPT et le gouvernement pour rediriger les actions publiques vers des priorités essentielles. Ces actions, soutient le parti, sont indispensables pour jeter les bases d’une conférence nationale, reconstruire les institutions de l’État et organiser des élections crédibles.
Selon ASE, cette transition ne peut réussir sans une profonde remise en question des responsables politiques, qui doivent impérativement placer l’intérêt national au-dessus de leurs différends. « Haïti n’appartient pas à un groupe restreint mais à tous ses citoyens, »déclare le parti, rappelant l’urgence pour chaque force vive de la nation de s’engager à offrir au peuple haïtien une alternative crédible et des engagements fermes pour sortir du marasme actuel.
Cette note signée par le vice-président du parti, Rosny Cadet, conclut que la survie de la transition repose sur la capacité des dirigeants à faire preuve de responsabilité et de solidarité nationale pour mettre Haïti sur la voie de la stabilité et de la prospérité.
Lys Stacy Phanor