par L’instabilité politique, la prolifération des groupes de gangs, la dégradation de la vie quotidienne, les rapts en série sont quelques des phénomènes qui planent sur le territoire haïtien depuis ces dernières années. De la mort tragique de l’ancien président Jovenel Moïse en date du 7 juillet 2021 au plus récent cas de l’enlèvement des 17 étrangers dont 16 américains et un canadien le mardi 16 octobre 2021 à la Tremblay dans la commune de Croix-des-Bouquets, la désillusion du peuple haïtien est flagrante.
Depuis au moins trois ans, Haïti connait des troubles politiques. Cette crise a causé la caducité du parlement haïtien. On a du coup retrouvé un pouvoir exécutif de tâtonnement faisant comme bon lui semble à force de tenir tête. Les manifestations de rues se multiplient dans la capitale comme dans les villes de provinces. Du 6 au 7 juillet 2019, les dix départements ont été basculés, on a fait face à un “dechoukay”. Ainsi le pays a connu le concept “Pays-lock” lequel va devenir notre quotidien.
L’économie haïtienne dont le ressort est une économie de détaillants, les grands et petits commerçants se sont trouvés dans l’obligation de fermer boutique après avoir été pillés au cours des “dechoukay” qui ont eu lieu les 6 et 7 juillet 2019.
L’année 2020 a été de son côté, une année de deuils, marquée surtout par des exécutions planifiées. Citons celle du bâtonnier Monferier Dorval, de l’étudiant de l’école normale supérieure, Grégory Saint-Hilaire en plus du nombre de personnes exécutées cette même année. Et tout ceci se passe sous le silence inouï de la plus grande nation connue du continent Amérique: les seuls héritiers, les seuls vrais américains du continent tandis que les fauteurs de troubles sont sous leurs yeux bien écarquillés et n’en disent rien.
Compromettre l’avenir des haïtiens est une planification faite en amont. Car quand un représentant avec autant de dépits a eu à déclarer que “la formation des gangs est une bonne affaire pour un pays”, on ne peut conclure que les envoyés des autres pays ou organismes en Haïti ne sont que des envoyés du diable (des personnes programmées pour le compte du pays). Tout va de mal en pis. Aujourd’hui, Haïti est devenu un pays invivable à cause des gangs qui occupent les quartiers jusqu’à jouer le rôle même de l’État, c’est-à-dire taxer les citoyens.
Pour seulement le début du mois d’octobre 2021, le Centre d’Analyse et de Recherche en Droit de l’Homme (CARDH) a recensé un total de 119 cas de séquestrations. La dernière qui a eu lieu, aurait pu faire illico réagir l’Amérique des américains sur le sol de ceux qui les avaient aidé à Savannah est l’enlèvement de 16 de leurs compatriotes et un canadien en date du 16 octobre 2021 par les gangs des “400 Mawozo” logé à Croix-des-Bouquets. Le serpent qu’il a mis sur le chemin de nos enfants l’a mordu. Attendons de voir si c’est le serpent ou lui qui va être blessé !
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