Le premier ministre soudanais, Abdallah Hamdok a démissionné ce dimanche 2 janvier 2021. Cette décision a fait tomber le masque de démocrate qu’il portait, ayant perdu sa réputation et ses principes au service de l’armée soudanaise qui sévit la population civile. Ayant démissionné de son poste de premier ministre ce 2 janvier, il a été placé par la junte militaire soudanaise dans une position intenable de caution.
Abdallah Hamdok, ce dimanche soir, apparaît ce 2 janvier 2022, à la télévision, pour avouer son impuissance, raison pour justifier sa démission mais également son pessimisme. Il estime que la «survie» du Soudan est «menacée».
Après le renversement de la dictature islamo-militaire d’Omar Al-Bachir en avril 2019, la transition soudanaise devait conduire civils et militaires à gouverner d’un commun accord et réformer le pays puis l’emmener vers les élections générales. En effet, Abdallah Hamdok, premier ministre, jouait la fonction technocrate compétent en vue de sa belle carrière dans les institutions internationales. Il devait alors se retirer une fois que le scrutin aurait pris fin pour regagner son train de vie avant, celui des études. Malheureusement, l’homme fort de la politique soudanaise, a raté l’occasion.
Le 25 octobre 2021, un coup d’état a été mené par le général Abdel Fattah al-Burhane avec le soutien des alliés extérieurs comme Égypte, Israël pour renverser la transition. De nombreuses personnalités politiques civiles ont été arrêtées dont le premier ministre lui-même, Abdallah Hamdok. Incarcéré à son domicile depuis plus d’un mois, il finit par céder aux pressions des responsables du putsch, croit que cette décision pourra «mettre fin aux bains de sang».