22 novembre 2024

La Cour suprême met la pression sur Bolsonaro pour témoigner pour avoir divulgué des données secrètes

Un juge de la Cour suprême du Brésil a déterminé ce jeudi que le président du pays, Jair Bolsonaro, comparaisse ce vendredi devant la police fédérale pour faire une déclaration dans le cadre d’une enquête pour divulgation de rapports de police secrets visant à attaquer le système électoral.

La décision a été prise par le juge Alexandre de Moraes, qui a ordonné que le président se présente ce vendredi pour faire une déclaration personnelle au siège de la Surintendance régionale du Fédéral. Police à Brasilia.

Bolsonaro, qui a accumulé plusieurs accusations judiciaires à la Cour suprême depuis son arrivée au pouvoir en 2019, fait l’objet d’une enquête dans cette affaire pour avoir divulgué des documents secrets de la police dans le cadre de sa campagne infructueuse visant à discréditer le système de vote électronique actuel.

Alexandre De Moraes a rejeté un appel du bureau du procureur de l’État, qui demandait que le chef de l’État soit dispensé d’interrogatoire par la police fédérale.

Pour justifier sa décision de le contraindre à comparaître, le juge a rappelé qu’il avait donné le 29 novembre à Bolsonaro la possibilité de convenir dans les 15 jours suivants “le lieu, le jour et l’heure” où il ferait une déclaration.

De Moraes rappelle dans son avis que le président demandé un délai supplémentaire de 60 jours alléguant des problèmes d’horaire.

Finalement, le magistrat lui a donné un délai maximum du 28 janvier, mais entre-temps, le procureur de la République a déposé un autre recours demandant l’interruption de l’interrogatoire, qui a maintenant été rejeté.

Pour De Moraes, “dans une République, la personne faisant l’objet d’une enquête, quelle qu’elle soit, est normalement soumise à l’étendue des pouvoirs coercitifs de l’État nécessaires” pour “assurer la fiabilité” de la procédure judiciaire, ce qui inclut “la convocation pour un interrogatoire.”

En août dernier, Bolsonaro a rendu publics sur ses réseaux sociaux des documents issus d’une enquête sous secret sommaire sur une prétendue attaque de pirate informatique sur les systèmes du Tribunal supérieur électoral (TSE) survenue en 2018.

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