Né le 10 novembre 1984 dans la ville des Cayes, Jean Billy Mondésir est un passionné de lecture et de l’écriture.
Tout a commencé avec sa mère qui chaque soir, avant d’aller au lit, lui lisait des récits bibliques. Et depuis, cette pratique a perduré jusqu’à l’écriture de deux recueils entre 2003 et 2004. (Tèt Gridap en kreyòl et Mes culottes perdues en française)
Entré à Port-au-Prince après ces études classique, il se fait comédien où il côtoie Marcel Mehu Jr et Jean Cajou, des acteurs aux talents confirmés qui l’ont épaulé dans sa quête ses entreprises.
Ensuite, il a travaillé comme journaliste, animateur de bibliothèque et chargé de communication avant de se consacrer exclusivement à l’écriture et à la promotion du livre et de la lecture auprès des jeunes.
« Il fallait venir un soir », son premier Roman qui l’a propulsé sur la scène littéraire haïtienne. Ce roman est publié en décembre 2015 à l’issue du plus ancien et du plus prestigieux concours littéraire d’Haïti, organisé depuis plus de quarante ans par la fondation Lucienne Deschamps. Il a connu un bon succès et aujourd’hui encore, il se trouve une bonne place dans l’actualité culturelle et intellectuelle de Port-au-Prince. On en présente de temps en temps des lectures scéniques, il est constamment mis en débat à l’Université d’État d’Haïti et a été adapté au théâtre par Gaëlle Bien-Aimé. Avec deux représentations qui ont eu lieu à l’Institut Français en Haïti les 19 et 20 juillet 2017, dans le cadre du festival féministe Nègès mawon.
Depuis 2015, L’auteur se libère de tout contrat professionnel, s’est retiré dans une petite ville du sud d’Haïti, Camp-Perrin où il se voue exclusivement à Sa carrière .
Extrait du roman
«…Si tu étais venue un soir, je t’aurais tout raconté. J’ai toujours détesté les aubes. Je suis trop vulnérable à ces heures de premières lueurs. Ces moments neutres où une ivresse cède doucement sa place à une autre. Je leur déteste cette connivence avec la raison. Des heures perfides. Les aubes arrivent toujours avec une certaine lucidité qui débat ses ailes engluées d’alcool. Quand on boit le soir, on ne se prend jamais pour un alcoolique. On peut se prendre pour un boxeur invincible. Un écrivain majeur. Un grand intellectuel. Un millionnaire. Un excellent dragueur. Un humoriste populaire. On ne se prend jamais pour un paria jusqu’à ce que la nuit te laisse en petit tas sur un trottoir poussiéreux, la tête pataugeant dans la boue de tes vomissures, les chiens errants te léchant les lèvres ou te pissant dans la gueule ».
D’ores et déjà, je vous invite à lire ce roman qui nous fait plonger dans un univers où le problème de la virilité masculine pose problème sur la valeur du genre dans une société patriarcale.