21 novembre 2024

Haiti kidnapping: Entre janvier et mars 2022, 225 cas de Kidnappings sont Recensés informe le CARDH

La cellule d’observation de la criminalité (COC) du Centre d’analyse et de recherche en Droits de l’homme (CARDH) informe avoir recensé 225 cas de kidnapping entre la période allant du mois de janvier au mois de mars 2022 en haïti. Des chiffres qui font peur comparativement à l’an dernier.

Pour le premier trimestre de l’an 2022, 225 cas de kidnapping ont été recensés par le centre qui en 2021 avait recensé à pareille période 142 cas, soit une augmentation de 58,45 %.

Pour le dénombrement, ils ont comptabilisé 75 rapts pour le mois de janvier 2022, 81 pour le mois de février et 71 pour le mois de mars 2022, selon un bulletin de sept pages publié par la structure.

Toujours selon le rapport du Centre d’analyse et de recherche en Droits de l’homme (CARDH), la situation pourrait empirer pour l’année 2022 si les promesses faites à Haïti par les pays amis se sont pas respectées. Dans la foulée, près de 280 millions de dollars américain sont promis à Haïti dans le cadre de la lutte contre l’insécurité qui paralyse les activités socio-économiques dans plusieurs communes et surtout dans la capitale.

 Des zones de non droit et les catégories les plus touchées…

Dans son rapport, le Centre d’analyse et de recherche en Droits de l’homme (CARDH) mentionne les catégories de la population les plus touchées par le kidnapping. Les socio-professionnels comme les médecins, avocats, professeurs ; les cadres de l’administration publique, les étudiants, les policiers, les commerçants et détaillants et même des gens les plus vulnérables qui ne font rien et n’ayant aucune source de revenu.

En ce qui concerne les zones rouges communément appelées zones de non droit, Portail Léogane, non loin du village de Dieu est en tête de liste et sans compter les zones qui l’avoisinent comme:
Bas Peu de Chose, Mache Salomon,
Rue Capois, Champ de mars, Avenue Christophe, Lalue, Avenue Poupelard, Bourdon, Turgeau, Canapé-Vert, Bois Verna etc. Selon le centre, ces zones n’avaient connu cette pratique, « Elles sont devenues des zones rouges où le gang de Grand Ravin et ses alliés kidnappent comme ils veulent » avance Gédéon Jean, le Directeur.

Il a par ailleurs fait mention du gang 400 Marozo siégeant dans la région de la plaine qui selon lui est affaibli en raison des interventions de la PNH à Croix-des-Bouquets. En effet, « moins de 20% des cas d’enlèvement répertoriés pour le dernier trimestre de 2022 concernent Croix-des-Bouquets », souligne le CARDH. Entre juillet et décembre 2021, cette bande criminelle était responsable en moyenne de 60% des cas de kidnapping dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. 

Pour le CARDH, le kidnapping doit être abordé comme un fléau qui ronge la population, dont les plus vulnérables, et non une arme politique, économique ou autre. « Personne ne sera à l’abri de ce Proto État en devenir si rien n’est fait » souligne
les responsables du Centre d’analyse et de recherche en Droits de l’homme (CARDH).

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