Ils ont été des dizaines de personnes ce samedi 31 juillet qui prenaient à grandes enjambeés la route nationale #1 pour se rendre dans leurs zones respectives. Des résidents de Fontamara, de Carrefour, de Gressier et même de Léogâne n’avaient d’autres choix que de transformer leurs jambes en des roues mécaniques pour se rendre chacun à leur domicile parce que les transports en commun ont été de plus difficiles à retrouver.
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Il était exactement dix-sept heures et l’air de l’après-midi de Portail-Léogâne a été chaudement ressenti. Un premier bus arrivé était déjà chargé, un autre s’est présenté tout d’un coup, se fixant un prix de 50 gourdes pour Carrefour mais à “La marine”, précisait le chauffeur. De son visage noir et barbu, coulait une sueur d’huile toute sale. Sur ce dernier, plus d’une vingtaine de minutes ont passé et aucun véhicule de transport ne s’est présenté. Les gens commençaient à perdre de patience. Ils ont du coup formé de petits attroupements de quarantaine, cinquantaine même de quatre-vingtaine de personnes pour parcourir la longue Var de Martissant.
Une ruée formée majoritairement de commerçants ont été lancés en pas avec la plus grande impétuosité. Ils ont pris la route nationale #1, à la direction de Théâtre national, en face même le quartier “Village de Dieu”. Le bois de chêne pue, les recents crachats de pluie délaissent les chaussées sous des tonnes de détritus. Les gens n’ont porté aucune attention moins à l’état des routes. On a pu constater que la barrière de l’église La Prophétie a été hermétiquement fermée. Mais en arrivant près de la rentrée de cité “Macoute”, une zone combien dangereuse, les passants ont tous filé en arquant leur dos. Ci-devant, l’église de Sainte Bernadette ont aussi les verrous. On a pu également identifier qu’aucun policier n’a été présent au sous-commissariat de Martissant.
Non loin du poste de police, la pompe à essence est abandonnée. Plusieurs maisons et boutiques ont subi des actes de violences. On a eu juste le temps de voir que certaines ont été brûlées, les résidus jonchés le sol. La Sogebank et la HAFCO en face de Martissant 15 et 17 ne sont pas épargnés. L’attroupement de piétons se précipitaient, certains essayaient même de devancer les autres. À Martissant 19, le même scénario, des maisons se sont incendiées. Un school bus dérouté s’est arrêté à un poteau électrique, plusieurs voitures ont été abandonnées. À Martissant 23, des échoppes, des banques de loterie ont été toutes détruites par le feu. La montée de 23, vers le parc Leclerc baigne dans une absence totale de présence humaine sinon que les curieux qui auraient pu voir de loin les gangs qui font aller-retour avec de lourdes armes en mains.
Une fois arriver à Martissant 7 et 4 accaparés maintenant par la bande d’Izo, qui une fois, ont été possession de Ti-bois, on a vu plein de dégâts. L’hôpital de Médecin Sans Frontières à Martissant 25 est encore sous les clés. Ainsi que l’hôpital Dash et l’école La ronde, une école de Kindergarten. Ils ont été troués de projectiles. Et ce fut là, après avoir laissé la construction inachevée du bâtiment de l’hôpital Simbie sis à Fontamara, que ces passants venaient de tout part ont vraiment aspiré de l’air frais. Ils se sont dits, on est maintenant délivré !
MDV