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Sans être acrimonieux, fatalistes, voire méchants, nous ne pouvons fonder un quelconque espoir de normalisation de la vie politique et publique sur des solutions, mesures, actions pouvant émaner de ce gouvernement. Ce n’est plus une question d’impatience électoraliste, mais d’inaction gouvernementale, d’insouciance de la réalité, d’imprévision flagrante, d’incertitude dangereuse qui nous portent au parti Rassemblement des Démocrates, Nationaux, Progressistes (RDNP) de prévoir un chambardement de cette situation, catastrophique pour l’ensemble de la population, comme si celle-ci était condamnée à « Koupe tèt, boule kay» pour, au moins, se faire entendre ou comprendre.
En fait, les élections, pour renouveler les dirigeants politiques et donner une légitimité au pouvoir, sont renvoyées aux calendes grecques, pire, ne figurent point dans l’agenda de ce gouvernement. Les initiatives en vue de trouver une solution consensuelle, à partir d’un accord politique entre les divers acteurs ou protagonistes, se retrouvent, pour le moins, dans une véritable impasse, profitable à ce gouvernement pour marquer des pas sur place, faire passer le temps. Un temps déjà sombre, marqué par les évènements internationaux et leurs conséquences désastreuses sur la vie économique des pays faibles ; un temps ponctué, en Haïti, par le règne des gangs armés, «bandits légaux fédérés », à savates et à cravate. Donc, la bande à Ariel Henry, renforcée par les ténors des manifestations violentes, «peyi lòk» et autres, pense pouvoir se la couler douce, éternellement.
La dynamique sociopolitique, s’avançant à grands pas, ne pourra plus s’accommoder des mêmes recettes de manipulation d’un secteur ou d’un autre, en exploitant, à fond, la misère des zones ou couches défavorisées. Il sera question de l’éventuelle révolte d’une population qu’on devait tirer, il y a longtemps, de la détresse quotidienne des gangs armés, de l’incertitude comme mode de gouvernement, de la misère sous toutes ses formes. Ce ne sera, sans doute, pas une insurrection orchestrée par les éternels assoiffés de pouvoir, mais la révolte de ceux qui n’ont ni rien à perdre ni rien à gagner des pirouettes maladroites de ce gouvernement qui veut jouir des restes pourris du règne de ténèbres, établi depuis plus d’une dizaine d’années dans le pays.
Au RDNP, nous ne sommes pas prophètes de malheur. Nous nous donnons la mission de prendre le pouls de la situation sociopolitique, dans nos randonnées à travers le pays, pour capter l’expression des attentes, comprendre les impatiences, pour que nous prenions la Direction du chemin, des chantiers des espérances concrètes et légitimes. C’est d’ailleurs, les raisons ultimes et fondées, de nos appels à l’endroit de tous les Grenadiers, Guerriers de lumière, Magistratures morales, véritables Gardiens du Temple, pour tenter d’éviter l’effondrement total de la Patrie commune.
Pour nos Aïeux, pour nos enfants, pour nous-mêmes !
Ensemble, ensemble, ensemble, jusqu’à la victoire finale.
Met men, pran desten nou an men.
