21 novembre 2024

Éditorial: Ironie ou paradoxe de l’histoire.

Nous ne pouvons, au Rassemblement des Démocrates, Nationaux, Progressistes (RDNP), ne pas retenir le poids de l’histoire dans nos réflexions sur les relations et rapports entre notre pays et celui de nos voisins. Ces relations et rapports, émaillés de malentendus, d’actes manqués, d’insultes à laver, qui appellent à un redressement, à une redéfinition, pour sauver l’honneur du peuple haïtien, pour rétablir la fierté, la dignité du pays. Nous ne saurions ne pas être indignés de constater que, majoritairement, les ouvriers, employés dans la construction du mur entre Haïti et la République dominicaine, sont Haïtiens. Alors que cet ouvrage est construit, justement, pour contrer la vague déferlante de nos compatriotes qui, ces derniers temps, fuient le règne de ténèbres des gangs armés, ces bandits légaux fédérés, à savates et à cravate, qui tuent la vie en Haïti. 

Nous ne pouvons, en toute logique, blâmer le comportement de ces compatriotes qui choisissent, dignement, de travailler pour subvenir à leurs besoins, à ceux de leur famille, en dépit des persécutions, déportations, humiliations, abus de toutes sortes, auxquels ils doivent faire face. En revanche, nous sommes révoltés contre ceux qui ont confisqué l’avoir, le savoir, le savoir-faire, le savoir-être, et hypothéqué, du coup, le savoir-vivre nécessaire entre sœurs et frères d’une Patrie commune, au détriment de l’écrasante majorité de la population. Les causes réelles de tous nos malheurs, du sous-développement du pays. Nous sommes indignés, en raison de l’exploitation abusive, inhumaine de cette main-d’œuvre par l’étranger, alors qu’elle pourrait, devrait être utilisée pour transformer la Terre natale en Terre promise pour tous. Cette transformation, que nous voulons ardemment, serait déjà survenue si les conspirateurs internationaux, nationaux n’avaient pas bradé l’héritage de nos Aïeux en faisant main basse sur nos ressources financières, naturelles, et livrant, ainsi, les couches défavorisées à la commisération étrangère. 

L’argent qui a servi à payer la rançon de l’Indépendance et les dettes conséquentes, les réserves d’or du trésor volées lors de la première occupation du territoire de 1915 et les fonds publics, comme ceux de Petro Caribe, détournés, gaspillés ou volés par des dirigeants successifs, auraient pu mettre ces compatriotes à l’abri du profilage racial, de la discrimination, de la bastonnade, d’une migration débridée vers la République voisine, particulièrement hostile, inhospitalière, en raison du poids de l’histoire des rapports et relations.

Au RDNP, nous avons la ferme certitude que nous pouvons changer le cours de l’histoire, si nous continuons à mobiliser tous les Grenadiers, Guerriers de lumière, Magistratures morales — révulsés comme nous par la déchéance du pays et déterminés à conjurer son effondrement total — autour de ce projet de société : «Changer la vie en Haïti» qui a déjà fait ses preuves en donnant des espérances concrètes à toute la population haïtienne.

Par respect pour nos Aïeux, pour la dignité de nos enfants !   

Ensemble, ensemble, ensemble, jusqu’à la victoire finale. 

Met men, pran desten nou an men.

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