20 septembre 2024

Des centaines de prisonniers russes seraient violés selon un lanceur d’alerte

Après l’alerte sortie d’une vidéo filmée le 18 février 2020 dans une unité médicale pour prisonniers malades de la tuberculose à Saratov, dans le centre de la Russie, on aperçoit un prisonnier violé et torturé.

Pour cela, les autorités russes ont lancé mardi dernier des inspections après la publication de cette vidéo montrant le viol d’un détenu, un enregistrement publié par une ONG disant avoir reçu des centaines d’éléments attestant de tortures systématiques dans les prisons du pays.

L’ONG en question, Gulagu.net, a publié sur son compte Telegram cette vidéo où un homme est sodomisé à l’aide d’une longue perche par un autre homme. Un deuxième homme filme le viol, tandis qu’un troisième maintient un tissu sur le visage de la victime pour étouffer ses cris.

L’ONG affirme avoir reçu de la part d’un lanceur d’alerte plus de 1000 vidéos montrant des tortures en prison.

Le Comité d’enquête de Saratov et le Parquet général ont également lancé des investigations.

Dmitri Peskov, porte-parole du gouvernement russe a répondu à ce sujet en affirmant qu’une «procédure sérieuse» sera nécessaire si «l’authenticité» des images était établie.

Le directeur de Gulagu.net, Vladimir Ossetchkine, a affirmé à une agence française avoir reçu plus de 1.000 vidéos, tournées dans plusieurs prisons du pays, via un ancien prisonnier et informaticien, de nationalité bélarusse, ayant été emprisonné à Saratov.

Des informations de médias sur place affirment que le chef des services pénitentiaires de la région de Saratov, Alexeï Fedotov a remis sa démission.

Le système pénitentiaire russe est très régulièrement entaché de scandales de tortures, commises par des gardiens ou d’autres détenus à leurs ordres. Selon Vladimir Ossetchkine s’attend à voir Kremlin minimiser son implication dans ce dossier, même avec la mise en branle d’un Comité d’enquête, chargé des principales affaires criminelles qui a annoncé l’ouverture d’une enquête pour «violences à caractère sexuel», un crime passible en Russie de 10 ans de prison.

Source :AFP/Le Figaro

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