22 mai 2025

“C’était comme un camp de concentration”: témoignent les réfugiés ukrainiens internés dans des camps russes

Marioupol, assiégée par les troupes russes n’est que l’ombre d’elle-même. Entre bombardements et espérance de vie… certains s’en sont sortis.
Aujourd’hui, dans des camps dits “de filtration”. Aleksandr et Olena, originaires de Marioupol, sont parvenus à quitter la ville portuaire et souhaitent désormais s’emparer du complexe d’Azovstal. Les deux Ukrainiens ne sont toutefois pas arrivés directement en zone libre puisqu’ils ont d’abord été conduits dans un camp de réfugiés tenus par des Russes dans une ancienne école du village de Nikolske, au nord-ouest de Marioupol.

“C’était comme un vrai camp de concentration”, confie l’Ukrainien âgé de 49 ans à la chaîne britannique BBC. Olena raconte quant à elle que les personnes âgées sont obligées de dormir sans matelas ni couettes: “il n’y avait qu’une seule toilette et un seul lavabo pour des milliers de personnes […] c’était impossible de se laver ou de se nettoyer, ça sentait extrêmement mauvais”.

“Violences psychologiques”

Des officiers russes ont procédé à la prise des empreintes digitales d’Alexandr et d’Olena, les ont photographiés et interrogés pendant plusieurs heures. Les autorités russes ont également fouillé dans leurs téléphones portables, regardé leurs photos, leurs échanges téléphoniques et contacts pour tenter selon eux de trouver des liens avec des journalistes ou autorités ukrainiennes.

“Si quelqu’un était suspecté d’être “un nazi ukrainien”, ils l’emmenaient à Donetsk pour continuer à l’interroger ou le tuer”, affirme Aleksandr, expliquant qu’ils ont finalement pu gagner Lviv, l’une des grandes villes encore sûres du pays.

Plus loin, les autorités ukrainiennes affirment que ces camps gérés par les Russes sont similaires à ceux observés durant la seconde guerre de Tchétchénie. Le nombre de réfugiés en Russie s’élevait à 605.815, au 24 avril, selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Les chiffres n’ont pas été actualisés depuis. Le HCR note aussi que, entre le 18 et le 23 février, 105.000 personnes sont passées des territoires séparatistes prorusses de Donetsk et de Lougansk (est de l’Ukraine) en Russie.

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