Selon un rapport de Reporters Sans Frontières (RSF) et de l’Unesco, l ‘ Amérique latine manque de programmes de protection efficaces pour les journalistes.
Le Mexique, le Brésil, la Colombie et le Honduras totalisent 134 journalistes assassinés entre 2012 et 2021, soit 90% des cas en Amérique latine et sont le reflet de l’inefficacité des programmes de protection, selon les observations de ce rapport publié ce mardi.
En outre, au cours des deux premiers mois de 2022, sept autres homicides de communicateurs ont été enregistrés -dont cinq au Mexique-, selon le rapport “Faible risque : comment surmonter les lacunes des programmes de protection des journalistes en Amérique latine”, le résultat d’une enquête exhaustive et comparative des mécanismes de protection des reporters dans les quatre pays les plus touchés par les violences contre la presse.
Le document “offre pour la première fois une perspective régionale sur les mécanismes mais sans négliger les spécificités et intervient à un moment de grande vulnérabilité pour la presse latino-américaine”, a déclaré Emmanuel Colombié, directeur régional de RSF pour l’Amérique latine, lors d’une conférence de presse. .
En ce sens, l’organisation a rappelé que les journalistes sont également victimes d’agressions physiques et verbales, de menaces, d’enlèvements ou de détentions arbitraires, dans lesquelles ils peuvent faire face à des poursuites judiciaires abusives, des actes d’espionnage ou la destruction de leur matériel de travail, entre autres abus.
“Les meurtres ne sont que la pointe de l’iceberg de la violence perpétrée contre la presse et la forme de censure la plus visible et la plus extrême qui s’applique de facto à l’information dans ces quatre pays”, a détaillé RSF dans un communiqué.
Le président de l’association Haïtienne des Médias en ligne (AHML) Godson Lubrun plaide la mort du dernier journaliste tué lors de la manifestation des ouvriers, Lazarre Mathurin.