20 septembre 2024

La Russie reprend son projet de base navale au Soudan

La Russie de Vladimir Poutine joue toutes ses cartes, depuis son invasion en Ukraine, les puissances occidentales ont tout essayé pour l’isolée sur la scène internationale.

Dans ce cas, Moscou cherche à se renforcer et renforcer ses liens avec des pays africains. Le Soudan pourrait ainsi valider un projet de base militaire russe lui donnant accès à la mer Rouge, au grand dam des États-Unis.

Les deux font la paire…

L’’un est devenu “un paria” de la scène internationale depuis son invasion de l’Ukraine, l’autre subi les foudres de l’Occident depuis un coup d’État militaire, le 25 octobre : la Russie et le Soudan semblent en bonne voie pour ressusciter un projet de base militaire offrant aux Russes un accès stratégique à la mer Rouge.

Le 23 février, à la veille du déclenchement par Vladimir Poutine de “l’opération spéciale” en Ukraine, une délégation soudanaise, emmenée par le numéro 2 du régime, le général Mohammed Hamdane Daglo, dit Hemedti, a été reçue à Moscou.
Pendant huit jours, le général Daglo, chef des redoutables paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) a rencontré de nombreux officiels russes dont le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

“Si un pays veut une base sur nos côtes, que cette base satisfait nos intérêts et ne menace pas notre sécurité, qu’elle soit russe ou autre, nous coopérerons”, a-t-il lancé à la presse à son retour de Russie.
L’agence de presse d’État soudanaise, Suna, a également expliqué que les deux pays avaient convenu de relancer tous les précédents accords économiques, diplomatiques, politiques et de sécurité.

A noter que ce projet de base navale russe au Soudan remonte en réalité à 2017. Vladimir Poutine et l’autocrate Omar El-Béchir avait signé un accord stipulant que Moscou obtiendrait un bail de vingt-cinq ans pour construire une base à Port-Soudan, le principal port du pays. Elle devait permettre d’accueillir 300 hommes et jusqu’à quatre navires de guerre.
Mais avec la chute d’Omar El-Béchir en 2019 et son remplacement par un pouvoir partagé entre civils et militaires, le projet avait été mis entre parenthèse.

Partager

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *