“Pi bèl bagay Je’m gade se tete Daphnee
2 tete doubout, sovaj kon milèt ki poko donte
Depi’m fi’n gad tete Daphnee
Savon, shampoo… Tout sak glise pa rete”.
Ici comme ailleurs, cette pratique prolifère, elle traverse le temps et l’espace, elle parcourt les générations presque dans toutes les régions du monde.
Si dans certains milieux elle est perçue comme une pratique perverse ou mondaine, des analystes scientifiques la vante jusqu’à expliciter des bienfaits qui en découlent.
La masturbation est considérée comme une pratique sexuelle utilisée pour provoquer du plaisir sexuel grâce à la stimulation des zones érogènes et des parties génitales. La masturbation peut se faire avec les mains ou une autre partie du corps, mais également avec des objets (par exemple des sextoys). Elle est pratiquée par les hommes ainsi que par les femmes.
En Haïti, différentes appellations lui sont attribuées, qu’on soit savant ou ignorant… nul ne peut ignorer la compréhension du concept « Dieu seul me voit ».
Comme tous les actes sexuels, la masturbation exige beaucoup d’intimités, bien qu’elle soit vraisemblablement un acte sexuel. Également on utilise d’autres mots comme: « Laponyèt » pour les hommes ou « woule krèk » pour les femmes.
chez les femmes, cette pratique reste extrêmement taboue et honteuse, contrairement aux hommes, qui aisément peuvent se permettre d’en parler et de la promouvoir sans gêne. On ne peut oublier la fameuse chanson du groupe « Konpa Kreyòl » qui a gagné des cœurs avec le titre à succès dans les années 2012
« Pa Et Ma »
“Je partage ma vie entre deux femmes
Pamele et Manuela
Elles sont belles, seduisantes, pleines de charmes
Pamela et Manuela.
Yo pra′l di ke megzajere,
Men se verite map pale.
Men’m si yo pa pratike′l,
Tout gason deja eseye’l…”
Toutefois, il faut comprendre que la majorité des pays à liberté sexuelle adopte le régime patriarcal.
Pour le sexe masculin, la masturbation est une pratique courante. L’homme se masturbe afin de se relaxer, de prendre du plaisir, d’atteindre l’orgasme… et ce, qu’il soit célibataire ou en couple. Par ailleurs, la masturbation chez l’homme relève également d’un besoin physique. En effet, ses organes produisent du sperme qui doit être expulsé régulièrement afin de laisser la place au sperme fraichement produit. Ainsi, en se masturbant, l’homme libère le sperme grâce à l’éjaculation.
Contrairement aux hommes, cette pratique reste taboue et honteuse pour les femmes. La société érige des barrières empêchant cette liberté dans les milieux féminins, et ce, malgré nombreuses sont les études montrant qu’elle est utilisée par la majorité des femmes, qu’elles soient célibataires ou en couple. Elle est un très bon moyen d’apprendre à connaitre son corps ainsi que ses zones les plus érogènes, mais également d’atteindre l’orgasme. D’ailleurs, certaines femmes parviennent à atteindre l’orgasme seulement en se masturbant. Autrement dit, ces petits plaisirs solitaires permettent aux femmes d’avoir une vie sexuelle plus épanouie et active.
En effet, en connaissant parfaitement leurs zones les plus sensibles, elles peuvent ensuite guider leur partenaire afin d’atteindre une véritable fusion sexuelle.
Avant les années 2000, la pratique de la masturbation était perçue comme une anomalie ou une pathologie. On l’a accusée de tous les maux (folie, tuberculose, cécité, surdité, etc.). De telles théories n’ont plus cours de nos jours.
Néanmoins, il est toujours nécessaire de réaffirmer que la masturbation est une activité sexuelle naturelle dont la finalité est d’assouvir une tension sexuelle. Sa pratique, même régulière, ne représente aucun danger et ne fait courir aucun risque d’anomalie ou de malformation pour la descendance. L’orgasme, quant à lui, est inoffensif et tout à fait bénéfique grâce à la libération de substances cérébrales (endorphines) qui provoquent un agréable état de détente tant psychique que corporel.