par Deux potentiels candidats aux présidentielles haïtiennes avec des ambitions différentes.
Depuis des lustres, par le truchement du tâtonnement le peuple haïtien, s’est lancé dans une quête incessante d’hommes et de femmes capable de conduire le pays à bon port. Le goût amer du règne dictatorial des Duvalier qui a duré vingt-neuf (29) a conduit les habitants de la cité à implémenter un régime démocratique. Et depuis, les partis politiques ne font que croître.
Elu sous la bannière du parti « Repons Peyizan » le 14 mai 2011, le chanteur du rythme compas et populaire, Joseph Michel Martelly a succédé au feu René Préval qui n’a pas pu imposer son poulain Jude Célestin ni à la population ni à la communauté internationale. Si les conservateurs et la classe intellectuelle haïtienne le voyaient comme un cauchemar, pour d’autres c’était un rêve merveilleux. Dans son discours, il incarnait l’espoir, le renouveau…Des promesses de corriger les erreurs du passé, le changement du système… font vite de lui l’homme du moment, le sauveur tant attendu.
Entre discours et actions, Martely n’a pas mis du temps pour lancer son parti: PHTK. Le Parti Haïtien Tèt Kale, une nouvelle structure politique nous est apparue le 12 Aout 2012 à la genèse de son quinquennat comme pour marquer son passage et se pérenniser.
”Viktwa pou pep la “, “Haiti is open for Busness”, des programmes sociaux comme: « Ti manman cheri », « edikasyon gratis », « support aux étudiants » sont quelques-uns des points forts abordés par l’ancien président “Tèt Kale” pour pallier aux différents problèmes que confrontait le peuple haïtien. De l’autre côté, le prélèvement des frais sur les appels téléphoniques et sur les transferts venus de la diaspora, le fond Petro Caribe et l’argent des taxations du système fiscal devront équilibrer les promesses qui ont été faites par le président.
L’espoir pour vivre est souvent nourri d’obstacles et de souffrance et Martelly en a connu.
Des reproches, des manifestations, des accusations de toutes sortes font la une de tous les jours jusqu’à la passation du pouvoir à Jocelerme Privert le 7 février 2016 dans une transition pour ensuite passer à Jovenel Moise « nèg Bannan nan » au terme d’une élection truffée d’irrégularités.
Pour Jovenel Moise, l’Eau, le Soleil, le Vent et la terre avaient de l’importance et c’était tout ce qui lui fallait pour remettre Haïti sur les rails du développement. Des promesses à n’en plus finir, « kouran 24/24 », « Ti Rès la se pou pèle la », « Lamanjay nan bòl tout moun » sont entre autres évoqués pour des résultats insignifiants jusqu’à son assassinat le 7 juillet 2021.
Même si la relance économique a toujours été la priorité des administrations du PHTK, on doit reconnaitre qu’ils ont dû faire face à des moments de crise chroniques.
Aujourd’hui, le pays fait face à d’innombrables problèmes qui échappent de l’entendement de nos dirigeants. Aussi des problèmes qui sont liés directement à l’incapacité des administrations du PHTK dans l’organisation des élections libres et honnêtes. Si Jovenel Moise a échoué au même endroit que son prédécesseur, Michel Joseph Martelly, Martine Moise, l’ex première dame se sent prête à prendre les rênes du pouvoir pour la continuité des rêves de son feu mari assassiné au pouvoir.
Dans l’amalgame actuel, les élections sont prévues pour bientôt, même si on ne connait pas les dates. Et, dans la mêlée, Martine et Martely sont deux potentiels candidats aux prochaines élections. Puisqu’ils font parties d’une même famille politique, on ne peut s’empêcher de questionner la chapelle à laquelle ils vont se porter.
Sachant que le peuple haïtien est très sentimental, faut-il se demander si la pitié jouera en faveur de l’Ex première dame pour occuper le fauteuil du palais national ?
On ne sait pas, mais à vous d’en juger et malgré le bilan de corruption de toutes sortes qui pèse sur eux.
