21 novembre 2024

Fernando Live News: Le maquillage, renforce –t-il la beauté ou cache-t-il la laideur ?

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Le maquillage, renforce –t-il la beauté ou cache-t-il la laideur ?
C’est un peu osé d’avancer une telle interrogation dans un milieu où le débat sur la beauté et la laideur ne fait pas l’unanimité. Malgré la relativité sur les faits régissant les concepts, un tel débat mérite d’être initié à une époque où le paraitre et l’être font pairs.
L’homme et l’être font corps naturellement. Toutes avancées métaphysique ou philosophique tentant à dissocier ces derniers susciteront d’autres interrogations interminables.
Dans une démarche classique (académique) et simpliste, la beauté aurait été définie comme : « ce qui est agréable a l’œil », conformément à un idéal esthétique bien sûr.


Maquillage !
Un concept qui ne date pas d’hier, hommes et femmes ont depuis l’antiquité cherché à sublimer leur beauté grâce à des produits cosmétiques. L’usage du maquillage est une pratique millénaire, l’archéologie a permis de retrouver des accessoires et des cosmétiques remontant à plus de 5000 ans avant JC. 3000 ans avant notre ère, les Egyptiens utilisaient déjà des onguents et des huiles parfumées et maquillaient leur visage et leur corps avec de différents colorants. Rouge à lèvre, Khôl pour paupières, coloration ou vernis et d’autres articles de maquillage fut utilisés. C’est presque pareil cas pour la Grèce et la Rome et d’autres régions de l’Europe du nord au XIIème siècle, dès le XIIIème, les nobles utilisaient du fond de teint, de la teinture pour les cheveux et du parfum. Du XXème au XXIème siècle, a notre ère plus précisément, l’industrialisation et les progrès scientifiques ont bouleversé le monde des cosmétiques avec le BOTOX et d’autres éléments complexes capable de modifier l’apparence jusqu’à rajeunir.


Aujourd’hui, si l’on tient compte de l’évolution technologique et avec l’apparition des applications diverses sur nos gadgets électroniques telles : TIk-TOk, Snap chat, Facebook, Instagram etc. l’obligation de soigner le paraitre semble de plus en plus urgente vis-à-vis de l’addiction et des opportunités financières que suscitent cette pratique.
Le maquillage en Haïti
Aussi personnel que peut paraître cette pratique, cette action se révèle presqu’un rituel jubilatoire quand elle s’allie avec le professionnalisme.


Le maquillage a connu sans doute son essor au début des années 2000 avec des manifestations populaires comme « la musique en folie » (version Parc historique de la canne-a-sucre) ou le carnaval qui intègre la participation des professionnels de la mode bien agrégés. A cette époque, nul ne peut ignorer les noms de : Michel Chataigne, Valery Vilain, Phelicia Dell avec sa collection VèVè, MAYIKADOU, Maguy Durcé, Marie Lucie Cadet (Hamfor) et d’autres encore.
Le maquillage est une passion et même plus encore si l’on tient compte des exploits de Valery qui s’est fait connaitre comme maquilleur à une époque où le métier n’était pas en vogue en Haïti.


Et malgré, il a développé ses facultés entrepreneuriales pour proposer à des connaisseurs des services et produits cosmétiques pouvant conserver l’éclat du beau dans ses coins de beauté soit à Pétion-ville ou au cœur de Port-au-Prince.
Si l’on doit une fière chandelle aux initiateurs, Valery Vilain et Co méritent bien une place d’honneur dans le livre d’Or du maquillage pour toute la passion qui l’a animé pour faire valoir le métier.
Entre Art, passion, intelligence et savoir-faire … le maquillage reste une activité élitiste en tenant compte du cout des services et le prix des produits. Selon les professionnels du métier, le maquillage est « un art très couteux ».
Quelques témoignages pour vous dire plus (tirés d’un article de Laura Louis)

  • « J’ai payee $ 40(US) à une maquilleuse pour qu’elle embellisse mon visage en 2018 » Danielle Polydor pour son mariage.
  • « Le make up le moins couteux, est celui fait pour un homme » martèle Youdly abilhomme propriétaire de la compagnie make up stainless. L’occasion détermine le prix. (Mezi lajanw, mezi beltew).
  • Pour Taïna Comeau dit Coco MUA, le maquillage est : « un art de grâce auquel l’on peut cacher les imperfections de quelqu’un ». ce qui réponde en partie l’interrogation du sujet.
  • Michel Châtaigne exhorte à la prudence ceux et celles qui s’obstinent à prendre des cours en ligne pour pratiquer le métier.
    Les cours sur You Tube ou sur d’autres réseaux sociaux, selon Michel sont des formations continues. Autrement dit, des séminaires qui apprennent de nouveaux styles aux Pros.
    Un métier comme d’autres, le maquillage prend place pour élargir l’univers des opportunités des amants du beau après le bac.

Attention danger
Il n’est pas seulement question de se faire belle ou beau mais il faut faire attention à l’utilisation des produits nous conseille Christelle Dossous, la propriétaire du salon Onaturell Haïti. Certains ingrédients utilises pour fabriquer les produits de beauté peuvent être irritants pour certains types de peau. « Il faut aussi prendre en compte s’il s’agit d’une personne à terrain allergique. La personne qui fait le maquillage doit informer le son client de la marque des produits qu’elle va utiliser.
Nonobstant les doutes régissant la perception sur le paraitre du point de vue esthétique, cela n’empêche aux gens d’apprécier les charmes, l’élégance, la beauté d’une personne ou d’un œuvre.
Si le but premier de l’art est de plaire, le maquillage est, cet élément accompagnateur qui de par ses vertus renforce le côté esthétique de la chose.
Aussi longtemps que le show et le Bizz subsisteront et aussi longtemps que les besoins de se vêtir et de se déplacer resteront obligatoires, le maquillage trouvera place dans le quotidien de la majorité des gens croyant que le messager est aussi le message.
DP

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