L’ONUSIDA a averti ce dimanche que les dérapages homophobes parfois constatés dans les commentaires sur la variole du singe pourraient “rapidement miner la lutte contre l’épidemie”
Une proportion importante de la centaine de cas de variole du singe confirmés par l’OMS ou des autorités sanitaires nationales, concerne des personnes gay, bisexuelles ou autres personnes qui ont des relations sexuelles avec des hommes, note l’Onusida, tout en précisant que la maladie s’attrape en ayant un contact étroit avec une personne ayant la maladie et peut donc toucher tout le monde”.
« Ces stigmates et reproches minent la confiance et la capacité à répondre efficacement à des épidémies comme celles-ci », a déclaré Matthew Kavanagh, directeur adjoint de l’Onusida.
L’agence onusienne plaide pour la science
L’agence onusienne qui se base sur une longue expérience avec le sida, estime que ce type de réthorique peut très vite neutraliser les efforts basés sur la science et les faits pour combattre la maladie.
Ces attaques racistes ou homophobes « créent un cycle de peur, qui pousse les gens à éviter les centres soins, ce qui limite la portée des efforts pour identifier des cas d’infection et encourage des mesures coercitives inefficaces », souligne le responsable.
La variole du singe, cousine moins dangereuse, éradiquée depuis une quarantaine d’années, se traduit d’abord par une forte fièvre et évolue rapidement en éruption cutanée, avec la formation de croûtes, notamment sur le visage.
Il n’existe pas de traitement mais cette infection vitale se guérit d’elle-même.
Au moins une dizaine de pays européens dont l’Australie, le Canada et les États-Unis, des pays où sa présence est inhabituelle, ont fait état de cas de variole du singe. Elle est présente en temps normal, considérée comme “endémique”, dans 11 pays d’Afrique.
MDV / Fernando Live News