24 novembre 2024

A l’approche du second tour en France, l’agence européenne de lutte contre la fraude enquête sur Marine Le Pen

Les procureurs de Paris étudient un rapport de l’agence anti-fraude de l’Union européenne qui accuse la candidate présidentielle française d’extrême droite Marine Le Pen et d’autres membres de son parti nationaliste d’avoir détourné des fonds publics alors qu’ils siégeaient au Parlement européen.

Le rapport a été publié par le site d’information d’investigation français Mediapart quelques jours avant que Le Pen n’affronte le président Emmanuel Macron lors d’un second tour des élections dimanche 24 Avril qui pourrait déterminer l’orientation future de l’Europe. Le parti du Groupement national de Le Pen cherche à limiter les pouvoirs de l’UE.

L’avocate du parti, Rodolphe Bosselut, a dit nier tout acte répréhensible et s’est interrogée sur le moment de la publication de Mediapart, juste avant le second tour de la présidentielle française.

L’agence anti-fraude de l’UE, l’OLAF, a remis son rapport le mois dernier au parquet de Paris, qui est “en cours d’analyse”, a indiqué lundi 18 Avril le parquet. Une enquête officielle n’a pas encore été ouverte et aucun autre détail n’a été publié.

Selon Mediapart, le rapport de l’OLAF a révélé que Le Pen, son père et fondateur du parti Jean-Marie Le Pen et d’autres membres du parti qui ont siégé au Parlement européen ont utilisé 617 000 € d’argent public à des fins “fictives”, notamment au profit d’entreprises.

Le bureau des fraudes demanderait le remboursement des fonds et d’éventuelles accusations de fraude et d’enrichissement illicite.

L’OLAF a accusé des membres du parti de “graves violations” et a affirmé que le “comportement déplacé” des membres du Rassemblement national, anciennement appelé Front national, “mettait en danger la réputation des institutions de l’Union”, selon Mediapart.

L’OLAF n’a pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires lundi, jour férié en Belgique et dans plusieurs pays européens.

Ce n’est pas la première fois que Marine Le Pen et son parti sont accusés de détournement de fonds européens.

Parmi plusieurs affaires judiciaires qui ont entravé son parti, Le Pen a reçu des accusations préliminaires en 2018 sur la base d’une enquête distincte de l’OLAF accusant des membres du Groupement national d’utiliser des aides sur la liste de paie du Parlement européen pour l’activité politique du parti.

Marine Le Pen, a siégé au Parlement européen de 2004 à 2017.

Gémina Jn Baptiste

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