Des voix s’élèvent contre la cyberviolence en Haïti. Ce week-end, plusieurs organisations de défense des droits des femmes et des droits humains ont organisé un sit-in devant les locaux de Radio Télé Pacific en vue manifester leur solidarité envers Sœur Roselande, une femme dont l’intimité a été violée après la diffusion massive de vidéos compromettantes.

Selon les organisateurs de cette mobilisation, il s’agit d’un cas emblématique des dérives numériques qui frappent de plein fouet les femmes dans l’espace virtuel haïtien. Ils dénoncent une société qui trop souvent reste silencieuse face à ces formes modernes de violence, aussi destructrices que celles exercées dans le monde physique.
Les protestataires rappellent que ces actes ne sont pas seulement des atteintes à la vie privée, mais relèvent également d’une forme de torture psychologique et sociale. Ils insistent sur l’urgence de réagir collectivement, non seulement pour soutenir Roselande, mais aussi pour prévenir d’autres cas similaires.
À cet effet, les organisations présentes appellent le gouvernement à légiférer rapidement sur les crimes numériques. Elles réclament une loi claire et efficace pour protéger les citoyennes et citoyens, et garantir que justice soit rendue dans les cas de diffusion non consentie d’images intimes ou de harcèlement en ligne.
Marie Jessie Flore ST VIL