Un an après son retentissant retrait de Roland-Garros, quand elle s’était ouverte sur ses épisodes dépressifs, contribuant à faire émerger la question de la santé mentale des sportifs de haut niveau, Naomi Osaka est de retour à Paris. Non sans un fond d’inquiétude.
“Je ne vais pas mentir: quand je suis revenue ici pour la première fois, j’étais très inquiète. Inquiète qu’il y ait des gens que j’ai, disons, froissés et de tomber sur eux. Aussi parce que je n’ai pas aimé comment j’ai géré la situation”, avoue l’ex-N.1 mondiale et quadruple lauréate en Grand Chelem de sa voix toujours fluette et comme suspendue, inamovible casque audio sur la tête.
“Mais globalement, tout le monde a eu une réaction positive, je crois”, perçoit-t-elle.
“J’étais aussi très inquiète de cette conférence de presse, parce que je savais que j’allais avoir beaucoup de questions à ce sujet”, poursuit la Japonaise de 24 ans, sportive la mieux payée au monde.
Le sujet en question, c’est le tourbillon soulevé il y a un an par sa décision, accueillie à la surprise générale à quelques jours de l’édition 2021 de Roland-Garros, de ne pas y donner de conférence de presse pour préserver sa santé mentale.
Un an après l’épisode parisien, “je ne dirais pas que ça a quitté mon esprit. Bien sûr j’y pense encore”, reconnaît Osaka.