En Equateur, dans une prison, une bataille entre des détenus lourdement armés et membres de gangs rivaux fait plusieurs dizaines de mots et de blessés.
Ne cherchez pas d’erreurs ! « Pa gen erè, pa gen rati ». Fernando Live vous apporte à ce numéro de “saw dwe konnen” les faits saillants de l’évènement qui s’est produit à la prison de Guayaquil dans la ville de Guayas en Equateur pour plus de compréhensions d’un phénomène récurent qui depuis le début des 2000 prend le large dans les obligations des autorités Equatoriennes.
Le complexe carcéral de Guayas, à Guayaquil, ville portuaire située au sud-ouest du pays a été le théâtre d’un spectacle tragique ou des gangs rivaux ont livré une bataille sans merci qui a comptabilisé plusieurs dizaines de morts et de blessés.
Apres un bilan partiel qui faisait mention de 30 morts, les services pénitentiaires (SNAI) ont annoncé tard dans la soirée du mercredi 29 septembre 2021 des chiffres faisant état de «plus de 100 détenus tués et de 52 blessés ». Malgré ce lourd bilan, le SNAI, la police et les procureurs ont continué des fouilles pour parvenir au bilan définitif.
Suite à l’incident, « l’état d’exception » a été décrété dans tous les centres carcéraux du pays par le gouvernement du Président Guillermo Lasso qui n’a cessé d’enregistrer dans ses prisons des scènes de violences récurrentes entre les membres des cartels rivaux.
Dans la foulée, Monsieur Lasso s’est exprimé en ces termes : « à Guayaquil, je présiderai le comité de crise chargé de coordonner les actions nécessaires pour contrôler l’urgence, en garantissant les droits de l’homme de toutes les personnes impliquées »
Toutefois, on doit souligner que ce n’est pas une grande première dans l’histoire du pays d’enregistrer de pareils faits, au mois de juillet dernier, « l’état d’urgence » a été décrété dans les prisons de la ville suite à la mort d’une vingtaine de détenus dans de pareille circonstance.
Par le passé, monsieur Lasso avait déjà tenté des solutions en vue de pallier à ce phénomène qui inquiète. Un processus de restructuration totale du système carcéral a été envisagé et sans oublier le remplacement du directeur de l’administration pénitentiaire par un membre de l’armée.
Face à cette dégénération, « l’état d’exception », vient d’être décrété par les autorités et la prise en charge directe du sujet par le président comme mesure supplémentaire dans la quête de solution en vue de remédier à la situation qui prévaut dans le pays.
Le paradoxe est que les gangs dans leurs forfaits ont en leur possession des grenades, des armes automatiques d’après ce qu’a rapporté le général Fausto Buenano qui était chargé de l’opération pour la reprise du control du bâtiment. Aussi, il a souligné que les victimes portaient des impacts de projectiles d’armes à feu et d’éclat de grenades ajoutés à a peu près une dizaine de décapités.
Selon des experts, cette crise qui sévit dans les centres carcéraux de l’Equateur découle directement des rivalités meurtrières entre gangs de narcotrafiquants liés aux cartels Mexicains de Sinaloa et Jalisco Nueva Generacion.
Selon la police, ces gangs qui soutiennent ces cartels comptent environ 20,000 membres et insinue que le Pérou et la Colombie sont les principaux producteurs mondiaux de cocaïne, utilisant leur espace comme zone de transit vers les Etats-Unis et les pays de l’Europe.
Plus de 3.5 milliards de dollars par an sont blanchis en Equateur et ont contribués a la corruption des institutions publiques. L’an dernier, plus de 116 tonnes de drogues, principalement de la cocaïne ont été saisies et en attendant la fin de l’année, plus de 128 tonnes ont été saisi entre janvier et Aout, ce qui constitue déjà un record comparé à l’an dernier.
Pour une population de 17.7 millions d’habitants, le système pénitentiaire Equatorien compte près de 65 prisons et quelques 39,000 détenus pour une capacité de 30,000 places soit une surpopulation de 30%. Aussi, il faut noter 1/3 des détenus proviennent d’organisations criminels liés au trafic de drogue précise un expert.