6 juillet 2024

Toussaint Louverture, symbole d’une diplomatie éclairée

Né au Cap-Français, devenu Cap-Haïtien en 1743, mort en déportation au fort de Joux(France), près de Pontarlier, en 1803, quelques mois avant la proclamation de l’indépendance d’Haïti, le 1er janvier 1804, sous l’impulsion de son ancien lieutenant Dessalines, Toussaint Louverture a vu pendant longtemps son action « républicaine » discutée dans l’historiographie haïtienne.

 7 avril 1803 – 7 avril 2022…

Nous commémorons aujourd’hui le 219ème anniversaire de la mort du Grand Général Toussaint Louverture Précurseur de l’Indépendance. Arrêté par traîtrise en 1802, envoyé en France ,Toussaint est décédé au Fort de Joux en 1803 un an avant la proclamation de l’indépendance.

Surnommé le Spartacus d’Haïti, le Napoléon noir, le père de l’émancipation des esclaves… Toussaint est sans doute le symbole de la diplomatie Haïtienne.
D’où réside toute l’essence de ses virements et revirements. Un événement que les gommes du temps ne pourront véritablement effacer. Par cet acte, Toussaint s’est immortalisé et s’est ancré davanatage dans la réalité de l’histoire du premier peuple noir indépendant.

Si la lutte requiert à priori la puissance des muscles, Toussaint, malgré sa faiblesse musculaire a compensé avec sa puissance cérébrale.

Entre lutte, rêve et résistance… décède celui qui a guidé Saint-Domingue vers la liberté, un an avant que la colonie ne devienne indépendante sous le nom de Haïti.

De 1743 à 1803, Toussaint a écrit de ses 60 ans de vie l’épopée du pays. Une vie synchronisée entre esclavage, guerres, législation, gouverneur, martyr…
De sa mort, la France crut Saint-Domingue décapitée, à sa merci, livrée.

Mais c’est alors qu’on s’aperçut des vraies dimensions de l’homme ; de l’importance de son œuvre, et qu’elle dépassait infiniment son auteur.
Au moment où on croyait la voie dégagée, cette œuvre, on la rencontra partout, partout on buta sur elle, et c’est contre elle que vint en définitive se briser l’entreprise de Bonaparte.

Plus que le Môle Saint-Nicolas, plus que la Crête-à-Pierrot, plus que les fortifications dont était hérissée la vieille île des flibustiers, ce qui à Saint-Domingue résista à la puissance française, au feu de ses canons et à la charge de ses soldats, ce fut l’esprit de Toussaint Louverture, l’esprit forgé par Toussaint Louverture.

«En me renversant, on n’a abattu à Saint-Domingue que le tronc de l’arbre de la Liberté des Noirs, il repoussera par les racines parce qu’elles sont profondes et nombreuses »

Comme le soleil, Toussaint Louverture se positionne au centre de l’histoire haïtienne, le centre sans doute de l’histoire des peuples noirs.

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