par La population soudanaise vit au péril de son quotidien. Chaque jour est une nouvelle journée de manifestations. Le peuple soudanais croit que cette dernière est une des plus puissantes armes de la démocratie. En effet, plusieurs milliers de personnes ont foulé le sol ce jeudi 6 janvier 2022 à travers les rues de la capitale Karthoum ainsi que d’autres villes du pays pour protester contre la répression de la junte militaire.
Les manifestants ont brûlé des pneus, et réclament la transition vers un régime civil. Bilan : deux personnes ont été tuées. Elles comptent parmi plus de 60 morts depuis le coup d’état du 25 octobre 2021 méné par le général Abdel Fattah al-Burhane.
Le général Burhane a dissous l’accord consistant au partage du pouvoir entre les militaires et les civils. Cet accord a été établi suite à la chasse effectuée en 2019 contre le régime autoritaire d’Omar el-Béchir, qui a vécu trois décennies au pouvoir.
Soutenu par des piliers régionaux comme l’Egypte et Israël, le général Abdel Fattah al-Burhane consolide son pouvoir quoique le premier ministre Abdallah Hamdok ait remis sa démission le dimanche dernier 2 janvier 2022. Le général se trouve alors seul à la tête du pays. Il a par ailleurs fait la promesse d’organiser les élections d’ici 2023 mais la rue ne lui fait pas confiance. Les manifestatants demandent aux militaires de retourner dans leurs casernes en remettant les clés du pays aux civils.
