Si en Haïti les chefs de gangs sont des partenaires de l’état, s’ils deviennent célèbres à travers les réseaux sociaux faisant leurs activités en toute quiétude, au Salvador c’est une autre réalité; la peur et la terreur sont dans l’autre camp.
Les forces de l’ordre salvadoriennes ont arrêté plus de 6.000 membres présumés de gangs en une semaine à peine, a indiqué dimanche 4 avril 2022 le président Nayib Bukele sur Twitter, où il a également posté des clichés montrant des personnes détenues et des vidéos de véhicules blindés. La police avait précédemment fait état d’une centaine d’arrestations rien que pour la journée de dimanche 4 avril. Les personnes arrêtées sont suspectées de possession illégale d’armes, d’appartenance à une organisation criminelle, de possession de drogue et de violences sexuelles.
En effet, le gouvernement salvadorien a décrété l’état d’urgence la semaine dernière en raison d’une vague de violence imputée aux gangs. Les peines encourues ont également été alourdies. Cependant, les organisations de défense des droits humains ont exprimé leurs inquiétudes après que le président Bukele a décrit les organisations non gouvernementales, les militants des droits humains et les journalistes comme des alliés des gangs.
Christian Poinvil