En exclusivité sur Fernando Live News, l’ancien député de Pétion-Ville, Jerry Tardieu, à cœur ouvert s’est prononcé sur la crise sociopolitique que traverse le pays depuis plusieurs années. En plein air et sur fond de verdure, Isaac LEO, présentateur pour le compte du journal (FLN) a interviewé l’ancien député en compagnie de la ravissante Nancy Vilcé, coordinatrice adjointe du Mouvement et son ancienne chef de campagne lors des derniers scrutins en Haïti autour des faits saillant de l’heure. Tous deux vêtus de T-Shirt blanc avec les écriteaux «EN AVANT », structure politique lancée le octobre 2020 et dont il est le coordonnateur par intérim.
Fernando Live News : Quelle la position du Parti EN AVANT sur la crise politique actuelle ?
Jerry Tardieu : D’entreé de jeu, j’aimerais mettre l’accent sur le plan d’égalité et d’équité de genre que prône le mouvement à travers tout le pays. Il est vrai que nous sommes là pour parler politique mais il faut tout d’abord saluer les millions d’abandonnés de Fernando qui nous suivent en ce moment et cherchant à comprendre. Sans trop discourir, nous pouvons juste reprendre ce que nous avons déjà publié et dit à la presse. Le mouvement EN AVANT se situe dans un cadre de dépassement de soi et de l’engagement patriotique. Nous invitons la société civile et toutes les forces vives du pays à prendre conscience sur l’état des faits, sinon, nous risquons tous et toutes de plonger dans les profondeurs de l’abime. Aujourd’hui, il faut par-delà même les intérêts personnels qu’on trouve un accord politique. Aucun accord sectaire ne peut remédier à la crise, qu’il s’agit de l’accord du 11 septembre signé entre le Premier Ministre Ariel Henry et ses alliés ou celui de Montana et PEN qui, avec des personnalités sérieuses et de belles propositions dont un exécutif bicéphale (un président et un premier ministre). Au-delà des critiques, ils ont leurs mérites ; parce que tout est passible de critique. Les acteurs des différents accords doivent avant le 7 février à travers une conférence nationale de haute portée s’unir pour la réussite de la transition (aller aux élections). Pour nous autres a EN AVANT, la réussite de la transition se traduit par l’arrivée aux voies électorales. Ce qui signifie l’établissement d’un climat sécuritaire, avoir un CEP impartial et gouvernement qui inspire confiance.
FNL : En parlant de la fusion de l’accord de Montana et celui de PEN dont vous faites l’éloge… je ne me rappelle que vous l’aviez approuvé ?
J.T : Nous avons encouragé et félicité le premier pas, celui de la fusion mais, il reste toutefois un deuxième pas à faire, celui de la durée et du contenu de la transition.
FLN : Des élections pour occuper des poste a la transition… êtes-vous d’accord, puisque vous avez salué l’initiative ?
J.T : Je ne suis pas signataire de l’accord, mais en tant qu’homme politique et personne je suis en droit de critiquer ou d’apprécier. D’ailleurs, je l’ai bien dit, aucun groupement ne peut réussir seul, tout je condamne toute démarche visant la précipitation (Pike kole). Qu’il s’agit de 11 septembre, de Montana, de PEN et du sommet de la Louisiane initié par un groupe de diaspora. Pour nous autres a EN AVANT, nous jugeons cela de perte de temps, parce que tenant compte de ce que représente ce secteur, il devrait plutôt s’organiser pour la création d’une grande fondation. Je sais qu’il y a de grandes et belles têtes dedans. Je peux prendre en exemple Fernando Estime qui, aujourd’hui jouit d’une grande notoriété et ayant de l’influence dans cette communauté. Au fait, Je n’ai aucun problème avec les diasporas, d’ailleurs j’ai été vu et traité député de la diaspora (sete yon jouman). Je leur conseille de ne pas répéter les mêmes erreurs que commettent ceux qui sont en Haïti. En résumé, les accords 11 septembre, Montana, PEN et sommet de Louisiane ont chacun un élément ou une pièce de la solution au problème du pays. C’est la raison pour laquelle nous demandons au Senat de prendre à deux mains leur responsabilité. Ils ont un rôle à jouer, parce qu’ils sont les seuls élus légitimes, j’interpelle aussi le président du Senat Joseph Lambert et le PM Henry qui tarde à faire valoir ses compétences et son leadership. Loin des idées de (grenn zanno kay ofev) il a juste qu’à preuve du contraire les rennes du pays et la police, l’Armée et quelques groupements politiques le soutiennent ; les deux doivent le plus tôt possible de convoquer une conférence politique de haute porte en invitant des autorités morales et des forces vives du pays (différents secteurs : Affaire, religieux (églises et vodou) , université, syndical, droit de l’homme, diaspora) pour la réussite de la transition.
FNL : Parlant de EN AVANT, le sujet du jour… Jeunesse, femme et diaspora sont entre autres les constituants de l’idéologie du mouvement, ce qui n’est nouveau d’ailleurs. Jeunesse, femme et diaspora a un degré moins ont souvent évoqués par d’autres structures avant vous dans leurs luttes et mouvances politique. Et, comment comptez-vous faire pour établir la différence ?
J.T : En toute franchise, je suis contre cette approche. Pour moi, les femmes et les jeunes ont bel et bien contribués à ce que nous vivons aujourd’hui. J’ai été témoins lors des dernières élections, des femmes et des jeunes qui n’ont pas pris part aux élections et qui ne sont pas allés voter. Franchement, je ne comprends pas comment ou pourquoi vous insinuez qu’elles ont été utilisées. Bien au contraire, je peux être d’accord que les femmes sont maltraitées et humiliées. D’ailleurs au parlement, nous n’étions que trois qui se battaient pour le respect des droits de la femme.
C’est la raison pour laquelle a EN AVANT nous lançons un plan égalitaire entre les hommes et les femmes. Les partis politiques ont pour devoir de passer des paroles aux actes pour éviter toute discrimination autour du genre. Cette année de 2022, nous présentons a la presse ce plan qui traite les luttes des femmes, qui encourage les organisations de base et communales a s’organisation d’avance pour l’émancipation du genre féminin. Aussi, nous envisageons d’organiser des séances de formations pour les femmes afin qu’elles soient plus indépendantes et moins timides. Et comme vous pouvez le constater, il y a une forte présence de femmes et de a l’activité d’aujourd’hui, c’est une façon pour nous de les responsabiliser. Les jeunes doivent participer au développement du pays, mais aussi nous priorisons la compétence, la verticalité et l’intégrité.
Aujourd’hui, beaucoup de gens avancent l’exemple de Boric, le jeune président chilien qui investit la magistrature suprême du chili mais il faut préciser qu’il a été bien formé et ayant un parcours politique solide. Deux fois députés etc. Aujourd’hui, nous présentons au monde entier ce plan d’égalité entre les genres, une activité diffusée en zoom sur presque toutes les plateformes du pays ou les responsables du mouvement de l’extérieur assistent à la manifestation d’aujourd’hui. C’est un message fort et clair qui est lancé au reste du monde, nous les présentons des femmes leader jeunes et compétentes pour une dynamique sociale plus réelle. Dans la foulée, je profite pour féliciter Nancy Vilcé, une jeune femme compétente, expérimenté et qui est la coordonnatrice adjointe du mouvement EN AVANT.
FNL : EN AVANT, a-t-il un programme politique, une idéologie… ?
J.T : A EN AVANT, nous voulons faire les choses différemment, c’est la raison pour laquelle le 3 octobre 2020, lors du lancement du mouvement nous avons présenté les vingt (20) chantiers de l’espoir ( ki se 20 batay ki pral mete Ayiti sou ray chanjman ak devlopman).
Bonne chance et bon vent au Mouvement EN AVANT.