En Chine, malgré la censure, les images du confinement strict imposé à la ville de Shanghai ont fait le tour du monde. Malades emmenés de force dans des centres de quarantaine, enfants séparés de leurs parents… Une stratégie « zéro Covid » assumée par Pékin. Mais « pas te de revoir sa copie, mais pas trop fort. Évoquer le cas chinois à l’OMS n’est jamais facile depuis le début de la crise.
C’est une règle quasi sacrée à l’OMS: on ne critique pas le gouvernement d’un État membre. En tout cas, pas nommément. Le directeur général de l’organisation, Tedros Ghebreyesus, se l’est appliquée tant bien que mal sous la présidence Trump. Même chose quand des pays comme la Suède ont été tentés par la stratégie de l’immunité collective. La sortie du docteur Tedros sur la Chine est, de ce point de vue, suffisamment rare pour être soulignée :
« Quand on parle de stratégie zéro Covid… Je ne pense pas que ce soit une stratégie durable, a-t-il déclaré. Surtout qu’on sait maintenant assez bien comment la Covid fonctionne et qu’on a de bons outils pour lutter contre. On en a discuté avec des experts chinois. Et on leur a dit que cette approche n’était pas tenable. Je pense qu’un changement de stratégie est important. »
Les propos du patron de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ne sont pas trop bien accueillis par la Chine, d’ailleurs, ils ont été censuré quelques heures plus tard par le gouvernement qui les a qualifiés d’irresponsables, après sa sortie médiatique qui a critiqué la politique zéro Covid prônée par les dirigeants communistes.