« Nou se fanmi » est une organisation humanitaire initiée depuis 6 mois par des haïtiens d’Haïti et de la diaspora. L’idée est de non seulement attirer l’attention sur les soucis spécifiques des ménages haïtiens, encourager ceux qui le peuvent à les supporter, mais aussi de mettre en place des projets visant à améliorer leur situation.
Alors que ceux qui sollicitent de l’aide envahissent les espaces médiatiques destinés à autres formes de contenu, « Nou se fanmi » dédie ses plateformes à les faire écouter. « Les compatriotes qui ont le moyen de le faire, doivent supporter les plus démunis. Nos actions sont un appel à l’implication et l’engagement contre les inégalités », lit-on dans le document de présentation de la structure coordonnée par l’artiste petit-goâvien Penn Yserve.
« La charité bien ordonnée commence par soi-même. »
« Nou se fanmi » ne se contente pas de véhiculer le cri des uns et solliciter l’assistance des autres, mais apportera aussi sa pierre à la besogne, à croire Yserve.
Une caisse populaire et coopérative pour un encadrement financier des populations dans les zones d’intervention du projet. Des contenus numériques pour éduquer les familles. L’organisation d’événements visant à renforcer les communautés. Ce sont parmi les perspectives de « Nou se fanmi ».
Par ailleurs, « Nou se fanmi » met en garde ses bénéficiaires contre des tentatives d’escroquerie. « Des gens se font passer pour nous et tentent de tirer profit de notre travail. Nou se fanmi n’appelle jamais les ménages qu’elle supporte au téléphone, ni ne leur demandera de se déplacer. Nous nous assurons que nos équipes aillent jusqu’aux familles pour leur acheminer l’aide », précise le Coordonnateur.
Diery Marcelin