Les groupes armés se développent de plus en plus en Haïti. Ils pullulent de partout, aujourd’hui, ils sont devenus incontrôlable et représentent un obstacle majeur pour le développement du pays. La population vit son quotidien dans l’abscence de la protection des corps policiers. La sécurité de la vie publique est devenue une affaire rare en Haïti.
Les bandes armées ne cessent pas d’augmenter en Haïti. “50 malfektè”, ainsi denommée est le nom d’une bande armée qui, selon l’opinion publique, basée au cœur-même de la capitale haïtienne, Port-au-Prince. Cette dernière est formée non loin du palais de la république et additionne le nom de groupes armés œuvrant dans l’insécurité. Par ailleurs, aucune des autorités locales ne pipent mot.
La troisième circonscription de Port-au-Prince, précisément Martissant, découpant la capitale de trois autres départements (Nippes, Grande-Anse, Sud) n’est pas différente de la forêt de Darien, où succombent déjà beaucoup d’haïtiens, cherchant à fuir la machine de l’insécurité qui règne en Haïti. Beaucoup de familles se sont disloquées après la levée à feu des gangs armés à Martissant. Certains sont encore logés dans le Centre sportif de Carrefour, dans l’absence du nécessaire. Martissant n’est plus habité par ses résidents, ce sont les gangs qui y ont fait de leurs maisons, leurs abris.
À Croix-des-Bouquets, la bande armée, nommée “400 Mawoze” contrôle tout, recueille même les impôts des habitants. Ce groupe armé fait aussi d’usage de kidnapping contre rançon pour accumuler de l’argent. À Delmas, on a la bande de Jimmy Cherizier, connu sur le sobriquet “Barbecue”, l’une des têtes de pont de la structure de gangs armés, appelée G9 an famille et alliés. Sans oublier les corps de gangs opérant à travers tout le pays.
« Ils ont confié un travail. Il faudrait nous donner l’opportunité de mettre en œuvre nos plans d’actions. Ainsi, ils verront si nous avions pas de volonté », telle la déclaration faite par Jean Rebel Dorcenat Commission Nationale de désarmement, démantèlement et réinsertion (CNDDR), en réponse de ses supérieurs du palais national. Une des structures au sein de la Police nationale tenant à garantir à la population la libre sécurité contre la montée des gangs.