(Genève) Un nombre toujours croissant de pays signalaient vendredi des cas de transmission locale du variant Omicron du coronavirus, à propos duquel l’OMS assure n’avoir « aucune information » concernant d’éventuels décès.
Si le nouveau variant semble extrêmement contagieux, un porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Christian Lindmeier, a expliqué vendredi n’avoir reçu « aucune information rapportant des décès liés à Omicron ».
De plus en plus de pays font des tests pour détecter le nouveau variant, « nous aurons plus de cas, plus d’informations, et — bien que j’espère que non — possiblement des morts », a-t-il souligné.
Au total, Omicron a été détecté dans 38 pays et le variant est désormais répandu dans les six régions de l’OMS, a indiqué la responsable technique de l’organisation pour la COVID-19, Maria Van Kerkhove, durant le même point presse.
L’OMS juge « probable » que le variant se répande au niveau mondial d’autant que, selon une étude sud-africaine, le risque d’attraper une nouvelle fois la COVID-19 est trois fois plus important avec Omicron qu’avec les variants Beta et Delta.
En Afrique du Sud, le nouveau variant est déjà dominant et les autorités sanitaires ont signalé un pic de contaminations chez les enfants, sans qu’on sache pour le moment s’il est lié à Omicron.
Plus d’une semaine après l’annonce par l’Afrique du Sud de la détection du nouveau variant Omicron, aux caractéristiques encore méconnues, mais qui provoque un vent de panique sur la planète, la liste des pays touchés et le nombre de cas augmentent inexorablement.
A travers l’Espace économique européen (Union européenne plus Norvège, Islande et Liechtenstein), 109 cas étaient recensés vendredi à la mi-journée, selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).
Aux États-Unis, 10 cas au total ont été confirmés dont deux concernant des malades n’ayant pas voyagé à l’étranger, signe que les transmissions sont désormais aussi locales.
L’Australie a pour sa part annoncé vendredi trois premiers cas à Sidney, malgré l’interdiction faite aux étrangers d’entrer sur son territoire et les restrictions de vols vers l’Afrique australe.
L’Espagne aussi a détecté son premier cas de contamination locale, un homme vacciné de 62 ans n’ayant effectué aucun voyage.
La Tunisie et le Mexique ont eux annoncé vendredi leurs premiers cas.
L’émergence du variant est « la preuve ultime » du danger des inégalités, a déclaré à l’AFP le président de la Fédération internationale de la Croix-Rouge (FICR), Francesco Rocca, rappelant la menace de voir des « variants très nouveaux dans des endroits où le taux de vaccination est très faible ».
Pour l’heure, a souligné le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, l’insuffisance de la couverture vaccinale et du niveau de dépistage, notamment en Afrique, constituent « une recette parfaite pour que des variants se reproduisent et s’amplifient ».
Divers laboratoires, dont Moderna, AstraZeneca, Pfizer/BioNTech et Novavax, se sont dits confiants dans leur capacité à créer un vaccin contre Omicron. La Russie travaille elle aussi sur une version de son Spoutnik V ciblant spécifiquement ce variant.
La COVID-19 a fait au moins 5 233 111 morts dans le monde et contaminé près de 265 millions de personnes depuis fin 2019, selon un comptage de l’AFP.