Après l’arrestation du premier ministre, Abdallah Hamdock ce lundi 1er novembre 2021, des milliers de soudanais ont envahi le centre-ville de Khartoum. Les citoyens exigent le retour au pouvoir du premier connu. Les manifestants ont accusé l’armée d’avoir trahi la révolution 2019, celle qui a mis fin aux 30 années au régime militaire (islamique) du dictateur Omar el-Béchir. Une révolution qui avait pourtant laissé place à un régime de transition. Officiers et civils se partagent le contrôle du pouvoir.
Le général Abdel Fattah Burhane, ce mardi 2 novembre 2021, s’empare du pouvoir et exigent les militaires à repousser les manifestations au fond des rues. Le général de l’armée soudanaise, al-Burhane, est apparu pour la seconde fois en conférence de presse. Le chef du putsch a assuré avoir dissous toutes les autorités de transition, disant : « certains attaquaient l’armée et militaient contre cette composante essentielle de la transition ».
« On a arrêté des ministres et des politiciens, mais pas tous », avait reconnu et souligné le général lors de sa conférence de presse. Par ailleurs, Suliman Baldo, expert pour l’ONG The Sentry, s’est exprimé ainsi : «Al-Burhane ne semble pas réaliser à quel point ce qu’il a fait est rejeté par la population. L’appel à la grève général est un succès immense ». Les manifestants ont bloqué plusieurs axes routiers, érigeant des barricades de partout, des pneus en braise, lesquels rappellent la révolte 2019.