par Le président ukrainien, Volodímir Zelenski, a déploré ce mercredi 11 Mai le manque de concrétisation de la promesse sur l’entrée de son pays dans l’Union européenne (UE) et a averti qu’ils ne pouvaient pas être dans l’incertitude en permanence.
“L’Ukraine est un pays européen à part entière, qui respecte les pays de l’Union et veut le même respect. Accueillir l’Ukraine dans une communauté politique européenne et en même temps la tenir à distance, c’est comme être invité à un dîner de famille”, a-t-il déclaré lors d’une intervention devant des étudiants de l’université de Sciences Po.
Le président ukrainien a souligné lors de cette réunion télématique que l’Ukraine ne peut pas être acceptée dans l’UE et en même temps pas incluse : “Nous ne pouvons pas être dans une incertitude continue. C’est comme si dans un couple qui vivait ensemble depuis des années, l’un promettait à l’autre que ils se marieront. Tout cela n’est qu’une promesse et l’incertitude s’installe.
Zelensky a également critiqué l’entrée de son pays dans l’OTAN et s’est dit convaincu que s’il avait fait partie de l’Alliance atlantique avant le début de l’invasion russe, lancée le 24 février, il n’y aurait pas eu de guerre.
“C’était une erreur que l’OTAN n’ait pas fait de place à l’Ukraine plus tôt”, a-t-il déclaré.
Selon lui, l’entrée de son pays profiterait et renforcerait le reste, car son armée a déjà démontré sa capacité dans cette guerre.
Le chef de l’Etat ukrainien a précisé que ce conflit ne prendra fin que lorsque “l’Ukraine récupérera ce qui lui appartient, son territoire”, et a souligné qu’il n’y a pas d’équidistance entre son pays et la Russie : “La Russie a lancé une guerre contre l’Ukraine en très concret et nous agissons en conséquence.”
Selon lui, “à chaque nouveau Bucha, à chaque nouveau Marioupol et à chaque nouvelle atrocité”, en référence à ces villes dévastées par l’armée russe, “la volonté et la possibilité de négocier et de parvenir à une solution de manière diplomatique diminue”.
Zelensky, qui a répondu aux questions des étudiants, a souligné que la Russie doit être assise à la table des négociations et faire comprendre que “la punition est inévitable” et que tout ce qu’elle fait “conduira à un avenir catastrophique pour ce pays.
Gémina Jn Baptiste
