Durant le procès devant le tribunal fédéral de Brooklyn, neuf femmes et deux hommes ont déclaré à la barre que R. Kelly avait abusé d’eux sexuellement, décrivant des viols, des prises de drogues forcées, des situations d’emprisonnement ou encore des faits de pédopornographie. Le chanteur de 54 ans, connu pour son tube “I Believe I Can Fly” est notamment jugé pour extorsion, exploitation sexuelle de mineur. L’artiste, né Robert Sylvester Kelly, est accusé d’avoir perpétré ces crimes en toute impunité, profitant de sa
notoriété. Cependant, la star du R & B des années 90, a toujours nié les faits. Il risque la prison à vie.
Les présumées victimes ont raconté avoir rencontré la star lors de concerts, durant lesquels elles s’étaient vu confier un petit morceau de papier avec les coordonnées du chanteur par son entourage. Le chanteur, influent, pourrait faire quelque chose pour leur carrière musicale, leur promettait-on. À la place, toutes se sont fait « endoctriner » dans le sombre monde de R.Kelly, contraintes à des rapports sexuels avec le chanteur et maintenues dans ce système par des « mesures coercitives ».
Six femmes sont au centre de l’affaire. Parmi elles, Sonja, qui a confié s’être rendue depuis l’Etat américain de l’Utah jusqu’au studio de R. Kelly à Chicago, pensant qu’il accorderait une interview à l’émission de radio pour laquelle elle effectuait un stage. A la place, elle a déclaré s’être retrouvée piégée par ses associés dans une pièce sans fenêtre pendant des jours, avant qu’on ne lui donne à boire et à manger.
Elle a dit s’être réveillée sans sous-vêtements, en voyant R. Kelly remettre son pantalon. Une autre femme a déclaré qu’il l’avait forcée à avorter, étant tombée enceinte de lui mineure. Quatre femmes ont affirmé qu’il leur avait transmis un herpès, sans les avoir averties.