Depuis 2019 la Turquie a réalisé un certain nombre de progrès dans plusieurs domaines, a souligné l’organisation intergouvernementale dans un rapport publié en 2020. Toutefois, «de sérieux problèmes demeurent» concernant la situation d’Ankara, a affirmé lors d’une conférence de presse le président du Groupe d’action financière (Gafi), Marcus Pleyer, pour justifier la mise sur «liste grise» de la Turquie. Le pays de Recep Tayyip Erdoğan, qui subit une lourde crise sur fond de plongeon de sa devise, risque de voir son économie un peu plus affectée par cette décision. Lors de sa conférence de presse, Marcus Pleyer a mis l’accent sur les progrès à réaliser par le pays dans le secteur bancaire, le commerce de pierres précieuses ainsi que le secteur des agents immobiliers.
Cependant, une mise sur liste grise du Gafi, qui regroupe 39 membres, peut avoir des conséquences en termes d’investissements étrangers dans le pays à travers une dégradation de son image. «Le placement de notre pays sur la liste grise est un résultat injuste», a réagi jeudi soir 21 octobre 2021 par le ministère turc des Finances dans un communiqué. «Le gouvernement turc s’est engagé à poursuivre» ses efforts, a encore affirmé Marcus Pleyer. «Je les enjoins à transformer ces engagements en actions». Outre Ankara, la Jordanie et le Mali ont fait leur entrée ce jeudi 21 octobre 2021 dans cette liste de l’organisation internationale. À l’inverse, le Botswana et Maurice en ont été retirés, le Gafi saluant le «haut niveau» des réformes mises en place par ces deux États afin de lutter contre le blanchiment.