3 juillet 2024

La Serbie se mobilise derrière Novak Djokovic

À dix jours du coup d’envoi de l’Open d’Australie (17 au 30 janvier 2022), dont il est le triple tenant du titre, Djokovic vit un cauchemar. Il doit passer plusieurs jours dans une chambre exiguë du Park Hotel de Melbourne, utilisé par le gouvernement australien pour retenir des personnes en situation irrégulière. Entre temps le « Djoker », resté muet sur son statut vaccinal par rapport à la COVID-19, y a été conduit après l’annulation de son visa par les douaniers australiens, qui lui ont refusé l’entrée en Australie parce qu’il n’avait pas les documents nécessaires pour obtenir une dérogation médicale à l’obligation vaccinale.

De ce fait, le no 1 mondial attend l’issue de sa bataille judiciaire visant à rester sur le territoire australien dans cet hôtel qui a mauvaise réputation. Un incendie y a éclaté en décembre, forçant son évacuation. Des personnes retenues se sont plaintes sur les réseaux sociaux, photos à l’appui, de trouver des asticots et des moisissures dans la nourriture, et en octobre, 21 personnes y ont contracté la COVID-19.

« Novak Djokovic n’est ni un criminel, ni un terroriste, ni un migrant illégal, mais il a été traité de la sorte par les autorités australiennes, ce qui provoque l’indignation de ses supporters et des citoyens de la Serbie », indique le communiqué. À Belgrade toujours, la famille de Djokovic a organisé une manifestation de soutien au joueur vedette. « Il a rempli toutes les conditions nécessaires à son entrée et à sa participation au tournoi, qu’il aurait remporté, bien sûr. Car il s’agit de Novak, le meilleur joueur de tennis et sportif du monde », a déclaré son père, Srdjan, lors d’une conférence de presse.

« Jésus a été crucifié et soumis à beaucoup de choses, mais il a tenu et est encore vivant parmi nous. Novak est lui aussi crucifié de la même manière, lui, le meilleur sportif et homme au monde. Il tiendra bon », a estimé Djokovic père. La communauté serbe de Melbourne s’est aussi mobilisée, manifestant aux côtés de pourfendeurs des vaccins ou encore de défenseurs des migrants, devant le Park Hotel.

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