La réouverture de l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti, communément appelé l’hôpital général, annoncée ce mardi par le ministre de la Santé publique et de la Population, Dr Duckenson Lorthe Blema, n’a pas eu lieu suite à une attaque armée. En conséquence, au moins un journaliste a été tué et plusieurs autres ont été blessés par balles au sein de l’hôpital.
Contrairement à la réouverture de l’hôpital de la maternité Isaïe Jeanty et Léon Audain, appelé Chancerelles, au début de ce mois, la réouverture de l’hôpital général, la veille de la fête de Noël, s’est transformée en une véritable tragédie. Des bandits armés ont perpétré une attaque contre l’hôpital et ses environs au moment des préparatifs pour la réouverture de l’institution sanitaire. Des journalistes qui étaient sur les lieux pour couvrir l’événement ont été blessés par balles, et un autre a été tué. Selon des informations, un policier aurait également été tué dans les parages de l’hôpital.
Coincés au sein de l’hôpital, les journalistes avaient lancé un SOS aux autorités haïtiennes pour les aider à quitter l’espace. Près d’une heure après, ils ont réussi à s’échapper grâce au soutien des autorités policières, et les journalistes blessés ont été transportés d’urgence à l’hôpital pour recevoir les soins nécessaires.
Il faut souligner que le titulaire du MSPP n’était pas encore présent au moment de cette attaque.
L’hôpital général est fermé depuis février suite aux violences des gangs. En juillet dernier, la Police nationale d’Haïti (PNH) avait annoncé avoir repris le contrôle de l’hôpital général, qui servait alors de base pour des affrontements entre les gangs et la PNH. L’ex-Premier ministre Gary Conille et le conseiller-président Louis Gérald Gilles y avaient effectué une visite. Cependant, des tirs avaient continué d’être entendus aux alentours de l’hôpital bien après cette opération.
La veille même de la fête de Noël, la situation est restée tendue aux alentours de l’hôpital. La réouverture du plus grand hôpital public du pays a échoué à cause des gangs armés.