Face aux obligationx et à l’évolution de l’heure, le coût de la vie connaît une montée vertigineuse et incite les ménages à réfléchir davantage sur différentes formes de production en vue de se mettre à l’abri des besoins.
De cette situation, les gens de différents secteurs, par delà les valeurs d’antan et les modes opérationnelles ancestrales s’activent à adapter certaines pratiques aux exigences de leur époque.
Dans la foulée, les religions qui sont des pratiques rituelles et cultuelles visant à « gagner la bienveillance des esprits par des rites spécifiques et garantissant à tous et à toutes une relation essentielle avec les ancêtres et les esprits ne sont pas épargnées.
Dans une société pauvre comme la nôtre en Haïti, le développement économique parait de plus en plus résulter d’un ensemble de facteurs. Il s’avère alors important de comprendre l’évolution sociale et la capacité individuelle de création d’entreprise. Depuis longtemps, nous observons dans la société haïtienne une énorme difficulté à sortir du phénomène du sous-développement. C’est donc à partir de ces réalités observables qu’est né le désir d’une contribution scientifique par le biais de la compréhension de l’évolution de l’entrepreneuriat. C’est une problématique centrale dans laquelle peut s’inscrire l’intérêt de chacun, de l’individu aux institutions religieuses, scolaires et étatiques.
Dans les milieux ruraux et urbains, nous assistons de nos jours à la prolifération d’églises et de peristils presqu’à chaque recoin. Par dela-même le facteur de foi, l’aspect entrepreneurial semble prendre le dessus sur la portée morale de la question.
Considérant la faiblesse des institutions étatiques qui sont incapables de garantir le bien-être des habitants de la citée et favoriser un climat stable à l’investissement pour la création d’emplois, les gens se sont retrouvés dans l’obligation de chercher solutions et miracles par le biais de la foi.
A cet effet, des eglises et des peristils sont devenus l’alternatif premier de beaucoup gens surtout dans les milieux ruraux.
Par rapoort à la production, la rareté ou la montée et le chômage qui décroîssent en Haïti, le coût de la vie grimpe et incite les gens à s’investir davantage dans la foi.
De cet investissement, la demande excède à l’offre pour la création et la variation des prix des services qui jadis étaient faibles par rapport à ce qu’ils sont devenus aujourd’hui.
Si par par le passé, les leaders religieux étaient réputés pour leur pauvreté, aujourd’hui, ils ne le sont plus.
Les pasteurs et les hougans peuvent s’offrir des luxes ( Grandes maisons, voitures, voyages…) auxquels ils n’avaient pas accès d’autrefois.
A titre d’information ou de rappel:
Yon leson ou yon chandèl lakay yon Hougan varye ant 1,285 gdes jika $ 50, $100 US dépendamment de l’esprit ou du loa désiré. Dans les eglises, les offrandes volontaires, les dîmes et les contributions pour des infrastructures sont variées en fonction des revenus des catégories et des classes sociales des fidèles.
En Haïti, l’entrepreneuriat ne fait pas figure de profession qui susciterait la vocation dans le milieu des étudiants, voire des écoliers. Ceci est à relier au degré de développement de la société, particulièrement à la problématique de la pauvreté presque généralisée. À cela peut être ajouté le constat d’une mentalité apeurée. Car l’image d’une communauté de destin, partagé dans la souffrance, pèse encore bien lourd.
Autant qu’on ne nous repense pas, autant qu’on valorise l’amateurisme au détriment de l’éthique… notre société restera longtemps à la merci de ces profiteurs et escrocs qui nous ne font que nous berner.